Loi de finance 2026: Un budget prévisionnel de 3431 milliards francs CFA adopté

Les députés ont posé des questions de compréhension et ajusté les chiffres pour le budget de l’exercice 2026.

L’Assemblée législative de Transition a adopté la loi de finance pour l’exécution du budget de l’Etat exercice 2026 d’un montant de 3431 milliards francs CFA, samedi 27 décembre 2025, à Ouagadougou.

Les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté la loi de finance pour l’éxécution du budget 2026 au cours d’une séance plénière dans la journée du samedi 27 décembre 2025, à Ouagadougou. Durant près de huit heures de travail, ils se sont penchés sur le texte majeur qui fixe les orientations budgétaires du Burkina Faso pour l’année 2026, sous la présidence de Ousmane Bougouma. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, pour le budget 2026, il a été prévu des recouvrements de recettes de 3431 milliards francs CFA, les dépenses font 3918 milliards, ce qui dégage un déficit de 486 milliards F CFA.

« Le fait marquant, c’est que le niveau de déficit a baissé. Il est inférieur au taux de 3% prévu par la référence en termes de normes au niveau de l’UEMOA », a-t-il déclaré. Il a poursuivi que le budget 2026 a été élaboré dans un contexte de poursuite de la reconquête du territoire et de relance de l’économie nationale. La nécessité de renforcer toutes les actions qui ont été menées pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et
le développement du capital humain soit une réalité, font partie également des lignes directrices du budget de l’Etat 2026.

Au regard du contexte, le ministre chargé des Finances a soutenu que les allocations ont été faites de façon stratégique, de sorte que le budget puisse permettre, en tant qu’instrument de politique publique, d’atteindre les objectifs du gouvernement en termes d’amélioration des conditions de vie des Burkinabè. « Ce qui montre que l’Etat fournit beaucoup d’effort de mobilisation des ressources souveraines pour faire face aux dépenses », a-t-il souligné.

Une allocation stratégique du budget pour les secteurs essentiels

En outre, le ministre chargé de l’Economie a confié qu’il y a un certain nombre d’indicateurs qui ont pu faire ressortir que l’épargne budgétaire a été améliorée de plus de 600 milliards F CFA. Ce qui va permettre de dégager des ressources pour faire face aux investissements. Il a mentionné une allocation stratégique du budget pour les secteurs essentiels. Ainsi, le secteur de la défense et de la sécurité a bénéficié d’une allocation plus de 24 % du budget et le secteur de la santé plus de 12 %. « Pour le développement du capital humain à travers tout ce qui est éducation, nous avons alloué plus de 20 % et autour de 6 % pour le secteur agricole c’est-à-dire le secteur rural de façon générale », a-t-il précisé. De son avis il est question de faire en sorte d’accélérer le processus de développement entamé en 2026. En plus, le responsable du département des finances a affirmé que des efforts vont se poursuivre pour l’offensive agro-pastorale et halieutique.

Il en est de même pour le secteur de l’industrialisation pour aider à améliorer la contribution du secteur secondaire au produit intérieur brut. « Il est escompté un taux de croissance de 6,6 % pour l’année 2026 après 6,3 % en 2025 », a annoncé le ministre Nacanabo. Il a relevé qu’une baisse généralisée des prix a été observée en 2025, avec un taux d’inflation négatif, donc une déflation de 0,5 %. « Pour l’année 2026, il est escompté un taux d’inflation qui ne devrait pas dépasser 0,2 %. Cela veut dire qu’il y a des efforts pour créer de la richesse, améliorer la croissance et maintenir les prix à des niveaux acceptables au profit des populations », a-t-il renchéri.

En sus, le ministre Nacanabo a remercié les équipes techniques qui ont travaillé sur le budget et l’Assemblée nationale qui a apporté beaucoup d’amendements pertinents aidant à améliorer le contenu du budget. Le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré que le gouvernement a travaillé à rationaliser les dépenses de fonctionnement afin de dégager beaucoup plus de ressources pour les investissements. Pour lui, les investissements vont se faire dans le cadre de la commande publique. Dans ce cadre, il a rappelé que l’Etat a surtout besoin des entreprises qui ont les capacités de faire le travail dans les délais et également selon les normes requises.

Evariste YODA

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