L’UPC exige un « pardon officiel » du gouvernement

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a animé une conférence de presse, le jeudi 30 avril 2020 à Ouagadougou. La gestion de la crise sanitaire du COVID-19 au Burkina Faso et surtout les circonstances du décès de la députée UPC, Rose Marie Compaoré, ont été au menu des échanges.

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) reste dubitative quant aux circonstances réelles de la mort, le 17 mars dernier, d’un de ses députés et 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale, Rose Marie Compaoré. C’est du moins ce qu’a laissé entendre, le vice-président du « parti du Lion », Adama Sosso, lors d’un point de presse le jeudi 30 avril 2020 à Ouagadougou. A l’entendre, le double deuil qui frappe l’UPC à la suite de la disparition de deux des leurs (la députée Rose Marie Compaoré et Mariam Sirima) a obligé, pendant quelque temps, le parti de Zéphirin Diabré à la retenue. Il a aussi souligné que les députés sont astreints au respect du règlement de l’Assemblée nationale. « C’est pourquoi, nous ne pouvions pas immédiatement monter au créneau pour lancer un certain nombre d’initiatives », a-t-il justifié. Il a affirmé que des actions sont engagées par la Représentation nationale à l’encontre de tout le gouvernement et qui iront « peut-être » jusqu’à une motion de défiance. Pour lui, les informations fournies par le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) en charge de la coordination nationale de la lutte contre le COVID-19, et la polémique qui s’en est suivie sur les circonstances du décès de la parlementaire ont amené les députés de l’UPC à interroger le gouvernement lors de la session plénière de l’Assemblée nationale du 21 avril dernier. « Les déclarations de la ministre de la Santé devant la Représentation nationale ont poussé la famille de la défunte à apporter un démenti », a soutenu M. Sosso. L’UPC exige, a-t-il martelé, la démission de la première responsable du département de la santé, Léonie Claudine Lougué et un pardon officiel du gouvernement à la Représentation nationale et au peuple burkinabè. Pour lui, Mme le ministre et ses collaborateurs « ayant manipulé les faits » dans l’affaire Rose Marie Compaoré n’ont plus aucune légitimité pour traiter des questions liées à la santé des Burkinabè. Il a relevé que ces « contrevérités gouvernementales » ont, à la fois, discrédité l’exécutif, et conduit de nombreux Burkinabè à douter de l’existence du coronavirus au Burkina Faso. En plus de ces « faits erronés », a-t-il poursuivi, l’UPC a également noté des cas de traitements inhumains réservés à des malades du COVID-19 au CHU de Tengandogo. Il a cité, entre autres, les cas de Marvin Sawadogo, du « vieux » Maurice Dipama et de Aboubacary Kiendrébéogo, déclarés malades du COVID-19 par erreur.

Obissa Juste MIEN
(Collaborateur)

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