Lutte contre la COVID-19 Radios et OSC mises à contribution

L’Observatoire national de prévention et de gestion de conflits communautaires (ONAPREGECC), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a organisé les 3 et 4 août 2020 à Ouahigouya, un atelier de formation en technique d’animation sur les mesures-barrières de la COVID-19 au profit des animateurs de radios locales et des membres des organisations de la société civile.

Les mesures barrières édictées contre la pandémie de la maladie à coronavirus semblent être foulées aux pieds au Burkina Faso, en témoignent les 3 nouveaux cas détectés à la date du 2 août 2020. Pour éviter la propagation de la maladie, l’Observatoire national de prévention et de gestion de conflits communautaires (ONAPREGECC), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a choisi d’outiller les hommes de médias et les membres des organisations de la société civile (OSC). La rencontre, tenue les 3 et 4 août dernier à Ouahigouya, a permis de renforcer les capacités de ces derniers en technique d’animation sur les mesures-barrières de la COVID-19. Selon le chef du département de la formation, de l’information et de la sensibilisation de l’ONAPREGECC, Korotimi Kaboré, les radios sont des canaux d’information par excellence pour les populations. « Aucun citoyen ne peut passer une journée sans écouter une chaîne d’information. C’est donc un canal très indispensable en matière d’informations au Burkina Faso », a-t-elle indiqué. Mme Kaboré a aussi laissé entendre que les OSC, grâce à leur proximité avec les populations, constituent des contacts faciles dans la sensibilisation des communautés. « Nous voulons qu’elles soient notre relai sur le terrain dans le cadre de cette lutte », a souligné Korotimi Kaboré. Cependant, dans le but d’atteindre l’objectif assigné aux hommes de radio, elle a suggéré la mise en place d’un réseau à l’issue de la formation afin que les activités qui seront menées, soient dans le sens de la lutte et la prévention contre la maladie. Revenant sur les conflits communautaires intervenus pendant la pandémie, le chef de département en charge de la sensibilisation a affirmé qu’ils ont été nombreux. Malheureusement, soutient-elle, avec la psychose qui règne, il était difficile pour les démembrements de l’ONAPREGECC de pouvoir intervenir efficacement dans la gestion de ces conflits. C’est pourquoi, « Il est important pour nous de nous impliquer dans la lutte contre cette pandémie, de sorte à ce que nous puissions avoir un climat de santé apaisé et paisible afin de permettre à nos démembrements de poser des actions concertées sur le terrain », a estimé Mme Kaboré. Pour le chef de service de la promotion civique à la direction régionale des droits humains et de la promotion civique du Nord, Soumaïla Sawadogo, l’implication de sa structure se justifie par le fait que l’ONAPREGECC, rattaché au ministère en charge de la promotion civique, a besoin d’être accompagné dans ses actions. Car : « Dans nos pays, très souvent, l’agriculture ne fait pas bon ménage avec l’orpaillage et lorsqu’un conflit éclate, il est très difficile d’intervenir, d’où l’intérêt de cette formation afin que ceux qui sont proches de ces acteurs puissent travailler à prévenir non seulement les conflits mais aussi la propagation de la maladie », a précisé M. Sawadogo. Cette formation des hommes de médias va s’étendre à d’autres régions telles que la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, l’Est et le Sahel.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
tousunis.do@gmail.com

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