Le bureau-pays de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé un atelier de consultation avec les parties prenantes de la lutte contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso autour de l’alignement entre les priorités nationales et celles régionales et sous régionales de l’institution, pour la période 2022-2023. La rencontre s’est tenue, le jeudi 17 février 2022, à Ouagadougou.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) entend accroitre l’efficacité de ses appuis techniques et financiers au Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimen-taire et nutritionnelle, au cours des deux prochaines années.
Dans cette optique, elle a organisé une concertation avec les acteurs impliqués dans la bataille pour l’accès de tous les Burkinabè à une alimentation suffisante et de qualité, en vue d’harmoniser les priorités nationales et celles définies par l’organisation pour encadrer ses interventions sur le plan régional et sous régional dans son cadre stratégique 2022-2031.
Pour le responsable administratif de la FAO, Boubacar Kondé, représentant le représentant -résident de la FAO au Burkina Faso, cette consultation se tient en prélude à la 32e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique prévue en début avril à Malabo en Guinée Equatoriale. Les résultats de la consultation devraient être reflétés dans la stratégie sous régionale révisée de la FAO, qui y sera dévoilée.
Selon l’expert agronome du bureau-pays de la FAO/Burkina, Souleymane Traoré, la consultation autour des priorités tant nationales que régionales s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle dynamique dans la coopération entre l’organisation et les Etats.
« Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, veut susciter une plus grande participation des Etats. C’est pourquoi, nous allons d’abord présenter le cadre stratégique 2022-2031 de la FAO pour permettre à l’ensemble des parties prenantes nationales de connaitre ce cadre au sein duquel s’opèrent toutes les activités de l’institution. Après nous présenterons les priorités régionales et sous régionales de l’institution et voir leur alignement vis-à-vis des priorités nationales», a-t-il poursuivi.
Une nouvelle approche saluée
La chargée d’études au secrétariat général du ministère en charge de l’agriculture, Alimata Cissé/ Sylla, a déclaré que le ministère accueille favora-blement cette nouvelle approche de la FAO. « C’est une approche innovante que nous saluons et que nous attendions de la part d’institutions telles que la FAO.
La FAO nous accompagne en tout temps sur le terrain pour lutter contre l’insécurité alimen-taire à travers différents appuis techniques et financiers », a-t-elle ajouté. En ce qui concerne les priorités du Burkina Faso en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire, elle a indiqué qu’elles sont nombreuses.
« La première consiste à construire des systèmes alimentaires durables, inclusifs, résilients qui puissent assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux popula-tions présentes sans compromettre celles des générations futures », a-t-elle dévoilé. Selon Mme Cissé, l’apprentissage de nouvelles techniques de production à travers l’adoption des innovations technologiques, l’utilisation des données récoltées sur le terrain, en vue d’améliorer toutes les approches sur toute la chaine des valeurs dans l’agriculture représente également une autre priorité au Burkina.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, quant à elle, a identifié dans le cadre stratégique 2022-2031, le document qui définit sa vision, 4 priorités qu’elle présente sous forme d’améliorations à atteindre. Il s’agit de l’amélioration en matière de production, amélioration en matière de nutrition, amélioration en matière de conditions de vie, amélioration en matière d’environnement.
« Si on prend l’aspect production, la FAO va promouvoir l’utilisation des drones lors des pulvérisations d’engrais par exemple. Une telle pratique préserve la santé du pulvérisateur, favorise une meilleure application sur le sol et une meilleure protection de l’environne-ment », a conclu l’expert agronome de la FAO.
Nadège YE