Des milliers de Français sont descendus dans les rues à travers le pays, hier 10 septembre 2025 pour exiger la démission du Président, Emmanuel Macron.
La France a connu une journèe trouble, hier mercredi 10 septembre 2025. A l’appel du mouvement « Bloquons tout », des milliers de Français sont descendus dans les rues du pays pour exprimer leur ras-le-bol face à la politique du Président Emmanuel Macron. Blocages d’infrastructures de transports, de sites symboliques ou de lycées, manifestations, grève de la carte bancaire…de nombreuses villes ont été paralysées.
Les manifestants de diverses couches sociales ont imposé un blocus dans divers secteurs de la vie économique et sociale de la France. A Paris la capitale, des manifestants ont mis le feu à des biens publics. Ils ont érigé des barricades et coupé certaines voies à toute circulation. Selon certaines sources, à la porte d’Orléans, une cinquantaine de manifestants ont tenté de bloquer la circulation en direction de l’aéroport d’Orly dès 6h, sans succès. Les tensions entre les policiers et les manifestants se sont également accentuées autour de la gare du Nord, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de personnes scandant « Macron, démission ».
Ils étaient 8 000 à Marseille, selon la police, 30 000 selon un membre de l’organisation de la journée du 10 septembre et 80 000 selon la Confédération générale du travail(CGT). A Lyon, ils étaient environ 8 000 personnes et à Montpellier quelques 6 000 selon les autorités françaises. A Grenoble, 11 000 ont été denombrés selon la police,
12 500 selon la CGT. Dans la ville de Rennes, 10 400 personnes ont pris part aux manifestations selon la préfecture où la police a dispersé la foule à l’aide de gaz lacrymogènes et d’un canon à eau et a interpellé 23 personnes.
A Nantes, 5 000 personnes ont manifesté et les forces de l’ordre ont fait usage de lacrymogènes et interpellé 24 personnes. Né sur les réseaux sociaux, le mouvement « Bloquons tout », et les Français dénoncent l’inflation, l’austérité, une classe politique jugée déconnectée des réalités françaises. Selon son bilan, en début d’après-midi, le ministère de l’Intérieur recensait 430 actions, 273 rassemblements et 157 blocages réunissant 29 000 manifestants sur l’ensemble du territoire. 105 incendies sur la voie publique ont également été enregistrés. Selon le ministère de l’Intérieur, à 13 heures, les forces de l’ordre avaient procédé à 295 interpellations, dont 171 en région parisienne. Près de 80 000 policiers et gendarmes ont été déployés sur l’ensemble du territoire. Une cellule interministérielle de crise a été activée en début de matinée au ministère de l’Intérieur.
La Rédaction