
Le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques a tenu une session de revue des performances de ses projets et programmes au titre du premier semestre de l’année, mardi 4 novembre 2025, à Ouagadougou.
Le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électro-
niques a pris la décision d’évaluer ses projets et programmes à mi-parcours. En effet, des acteurs impliqués dans la mise en œuvre des projets et programmes du département se sont réunis afin de passer en revue, au titre du premier semestre de l’année, les
différentes réalisations, d’identifier les obstacles rencontrés et de définir de nouvelles orientations, mardi 4 novembre 2025, à Ouagadougou. Cette rencontre qui constitue un cadre privilégié de concertation a permis de vérifier si les interventions menées de ces projets et programmes répondent effectivement aux besoins essentiels des bénéficiaires, selon les organisateurs.
Pour le Secrétaire général (SG) du ministère en charge de la transition digitale, Borllis Michel Jonas Somé, le département dispose, pour l’année 2025, d’un portefeuille de deux grands projets et programmes de développement en phase d’exécution, pour un montant global de 144, 825 milliards F CFA. Il s’agit du Projet d’identification unique pour l’intégration et l’inclusion régionale en Afrique de l’Ouest (WURI) d’un coût global de plus de 48 milliards F CFA et le Projet d’accélération de la transformation digitale (PACTE
digital), d’un coût de plus de 96 milliards F CFA.
Il a indiqué que ces projets visent à réduire la fracture numérique et à contribuer de manière substantielle au développement économique et social du pays, à travers une série d’actions structurantes. Leur mise en œuvre effective va permettre de mettre en place un
registre électronique national de la population, une amélioration de la gouvernance et la modernisation de l’administration, un appui au capital humain qualifié et au développement d’une industrie numérique locale dynamique, a ajouté le SG du ministère en charge de la transition digitale. « Ces ambitions témoignent de la portée et de la pertinence de nos projets et programmes de développement. Cela nous interpelle, sans doute, à faire preuve de responsabilité, de rigueur et de dévouement dans le pilotage de nos projets afin d’en garantir la pleine réussite », a-t-il déclaré.
Des avancées significatives malgré les contraintes
Pour le Directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS), Braïma Barro, au 30 juin 2025, le taux d’exécution physique global du portefeuille du ministère en charge de la transition digitale a atteint 39,21 % tandis que le taux d’exécution financière s’établissait à 5,63 %. Il a souligné que des progrès notables ont toutefois été enregistrés au 30 septembre 2025, avec 54 % d’exécution physique pour le Wuri et 55 % pour le Pacte Digital.
Au titre des réalisations majeures, pour le projet Wuri, a confié le DGESS, une offre relative au recrutement de l’intégrateur d’un marché d’environ 18 milliards F CFA, a été effectuée. Aussi, les cartes d’interopérabilité pour relier les plateformes intervenant dans la gestion des registres d’état civil et d’autres bases de données administratives ont également été validées. S’agissant du Pacte digital, les progrès notables, a indiqué M. Barro, incluent la réalisation d’études diagnostiques pour la mutualisation des centres de données, l’élaboration du rapport d’évaluation, la révision du schéma directeur d’aménagement numérique du Burkina et l’élaboration de la loi d’orientation numérique.
A son avis, les progrès réalisés dans les projets Wuri et Pacte digital témoignent de la volonté du gouvernement d’ancrer durablement le Burkina Faso dans l’ère numérique, au service du développement inclusif et de la modernisation de l’Administration publique.Le DGESS a évoqué, comme difficultés freinant la mise en œuvre des projets, la
situation sécuritaire qui reste un obstacle « majeur » pour la construction des infrastructures de communications électroniques sur l’ensemble du territoire national. Pour lui, les zones blanches identifiées nécessitent encore une couverture adéquate pour garantir l’accès équitable aux services numériques. Braïma Barro a, en outre, déploré les lenteurs administratives et les contraintes liées aux procédures des partenaires techniques et financiers pour l’obtention des avis de non objection.
Oumarou RABO



















