Les Organisations de la société civile (OSC), initiatrices du forum dénommé Table ronde nouvelle génération-Burkina Faso (TRNG-BF) tenu les 4 et 5 novembre 2023, ont consigné leurs recommandations pour la bonne marche de la Transition dans un mémorandum. Le document a été remis, le lundi 6 novembre 2023, aux présidents du Conseil constitutionnel et de l’Assemblée législative de Transition.
Le forum des 4 et 5 novembre 2023, dénommé Table ronde nouvelle génération-Burkina Faso (TRNG-BF), initié par des Organisations de la société civile (OSC), souhaite une prolongation de la Transition. Une délégation des OSC, conduite par le Président du comité d’organisation (PCO) de la TRNG-BF, Aristide Oubida, a remis à cet effet un mémorandum, le lundi 6 novembre 2023, respectivement au Conseil constitutionnel et à l’Assemblée législative de Transition.
Selon M. Oubida, le mémorandum contient essentiellement 9 points portant entre autres sur la sécurité, l’économie et surtout la gouvernance. Au regard de l’immense travail qui incombe au pouvoir actuel, a expliqué le PCO de la TRNG-BF, l’on se rend compte qu’il faut plus de temps pour la Transition. Voilà pourquoi nous avons adopté cette motion spéciale de prolongation de la Transition à travers la modification de la Charte de la Transition.
« Le Conseil constitutionnel et l’ALT peuvent travailler en tandem pour une révision de la Charte en donnant le temps nécessaire à la Transition afin de permettre au pouvoir de dérouler son programme », a-t-il confié. A son avis, la durée de la Transition n’est pas le souci, car a-t-il relevé, il faut prendre le soin de « mettre les petits plats dans les grands » pour que le pays puisse être gouverné convenablement. « Il ne faut pas regarder le temps mais plutôt voir quand le pays sera sécurisé afin que les déplacés puissent rejoindre leurs localités et que la vie reprenne dans toutes ces régions », a soutenu Aristide Oubida.
Le Conseil constitutionnel donnera son avis
M. Oubida a, en outre, précisé que le document remis aux « sages » contient une vingtaine de motions soigneusement examinées par des organisations adhérentes. « Nous avons eu plusieurs séances de travail pour finaliser ce document dont la rédaction a connu la participation de représentants des 13 régions du pays. Plusieurs propositions y sont consignées, mais le plus important est l’appel à la prolongation de la durée de la Transition par la modification de la Charte de la Transition.
Nous voulons cette prolongation jusqu’à ce que le Burkina Faso recouvre l’entièreté de la sécurité », a insisté M. Oubida. Le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélemy Kéré, a salué la démarche des acteurs vers sa structure. Mais il a tout de même situé les dispositions juridiques qui concourent à la saisine du Conseil constitutionnel. Il a néanmoins rassuré que ses collègues et lui vont prendre connaissance du contenu du mémorandum afin d’apporter un avis.
Le président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane Bougouma, a, à son tour, remercié les initiateurs du mémorandum pour leur démarche citoyenne et promis d’examiner le document. De son avis, l’ALT travaille toujours à associer la population en parcourant toutes les régions du pays afin d’écouter tous les Burkinabè.
Honoré KIRAKOYA