Promotion de la cantine endogène: démarrage des jardins scolaires à Pibsé

Avec les élèves, le ministre donne le top départ du démarrage des jardins scolaires dans tous les établissements.

Le ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, a lancé, le mercredi 5 novembre 2025 à Pibsé dans la province du Bazèga, les opérations de récolte des champs scolaires et le démarrage des jardins scolaires.

Le ministère de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales veut promouvoir les cantines endogènes dans les éta-blissements scolaires. C’est pourquoi, des réformes ont été entreprises parmi lesquelles, l’installation des champs et des jardins scolaires. Pour cette année scolaire, c’est l’école primaire publique de Pibsé dans la commune de Doulougou (province du Bazèga) qui a accueilli, hier mercredi 5 novembre 2025, les premiers responsables du ministère pour le lancement des récoltes des champs scolaires de la saison écoulée.

C’était l’occasion également de lancer les activités des jardins scolaires pour l’année scolaire en cours. L’école primaire de la loca-lité qui compte 305 élèves a pu emblaver au cours de la saison des pluies, une superficie de plus d’un demi hectare. Il est attendu de sa production environ deux tonnes de maïs, 120 kilogrammes de soja et 130 kilogrammes de patate douce. La directrice de l’école, Eugénie Nacoulma a dit sa fierté de recevoir
la délégation de son mi-nistère.

Elle s’est engagée, avec l’accompagnement de ses collègues et les parents d’élèves, à redoubler d’effort dans l’exploitation du champ et jardin de son établissement. Car pour elle, le jardin permet d’enrichir la qualité nutritionnelle des apprenants. Le problème d’eau pour l’arrosage du jardin se fait ressentir, selon la directrice, car le forage existant ne répond pas convenablement. Elle compte de ce fait, sur le soutien des autorités et de bonnes volontés pour faire du champ et du jardin scolaires, un pôle d’apprentissage et de savoir.

Elle souhaite enfin que l’exemple de Pibsé inspire toutes les écoles du Burkina.
Le président de l’Association des parents d’élèves (APE), Benjamin Ouédraogo et le président de la délégation spéciale de Doulougou, Gueswendé Modeste Ouédraogo ont, tour à tour, promis d’accompagner cette initiative pour le bien-être des enfants. « Pendant la saison écoulée, nous nous sommes mobilisés autour des élèves et leurs encadreurs pour labourer ce champ. Les récoltes permettront d’alimenter la cantine scolaire. Et si les enfants mangent bien, ils feront certainement de bons résultats »,
a rassuré le président APE.

Quant au ministre en charge de l’Enseignement de base, Jacques Sosthène Dingara, il a indiqué que l’initiative des champs et jardins scolaires est une des réformes qui vise à promouvoir les cantines endogènes. « Il s’agit d’organiser tous les acteurs autour des parents d’élèves pour nourrir nous-mêmes les enfants. Nous sommes un pays agricole, avec des terres fertiles. Tout cela est possible », a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter que l’idée des champs scolaires est aussi une contribution de son département à l’initiative agricole lancée par le chef de l’Etat.

Il s’est réjoui de constater que la réforme est en train d’être comprise par la communauté. Pour preuve, a-t-il illustré, d’en-viron 1600 champs scolaires en 2024, le nombre est passé à plus 2400, cette année. « Nous sommes satisfaits et nous encourageons tous les acteurs à continuer dans cette lancée », a dit le ministre. A l’entendre, les champs et jardins scolaires ne sont pas uniquement des espaces d’agriculture. « Ce sont des véritables laboratoires d’initiation, de culture d’esprit d’autonomie et d’esprit d’indépendance », a-t-il conclu.

Adama SEDGO

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