Le guide spirituel de la Communauté musulmane des soufis de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, Ouédraogo Maz, alias Cheick Soufi Moaze, est allé saluer le Moogho Naaba Baongo et présenté sa fondation à celui-ci, le mardi 1er septembre 2020, à Ouagadougou.
Le Cheick Soufi Moaze, grand guide spirituel de la Communauté musulmane des soufis de la Côte d’Ivoire et du Burkina, s’est définitivement inscrit dans la lutte pour un monde apaisé, de tolérance et de cohésion sociale. Le mardi 1er septembre 2020, le religieux a rendu une visite de courtoisie au Moogho Naaba Baongo en son palais à Ouagadougou. Pour le guide de la confrérie soufie, sa longue tournée de sensibilisation à la tolérance religieuse à travers le monde (Afrique, Europe, Asie, Amérique) au cours de l’année précédente a eu des retombées positives. C’est pourquoi, le religieux affirme avoir opté de rendre compte au Moogho Naaba, et lui présenter ses meilleures vœux de l’année 2020. « La maladie de la COVID-19 ne nous a pas permis de saluer le Moogho Naaba lors de la fête de Ramadan. C’est le moment pour nous de le faire et de solliciter l’accompagnement de cet homme de culture dans la réussite de notre mission en lien avec la non-violence », a indiqué le Cheick Moaze. L’occasion faisant le larron, le Cheick a présenté à « l’empereur des Mossé », la fondation Cheick Moaze pour la cohésion sociale, la paix et la bienfaisance. Une structure qui, selon Soufi Moaze, s’inscrit dans la promotion de la tolérance, et l’acceptation du prochain, dans une société moderne en proie à la violence. Pour le promoteur de cette fondation, il est grand temps de cultiver le respect de l’autorité
politique, spirituelle, coutumière, religieuse etc. « Il faut respecter les armoiries du pays, et considérer l’autorité de l’Etat.
Si ces fondamentaux sont bafoués, l’incivisme qui s’en suit devient préjudiciable à la bonne marche de la cité », a déclaré le guide soufi. Il a encore insisté sur la formation des leaders religieux, en vue de préserver la paix, et le vivre-ensemble. « Les religieux doivent intervenir parfois dans la gestion de la société afin d’apaiser les tensions, et juguler les crises sociales et créer un environnement de paix, car sans cette concorde, la vie religieuse et le développement social sont impossibles», a-t-il fait savoir. Dans la foulé, le religieux a sensibilisé des populations à une élection apaisée au Burkina Faso. La fondation entend débuter très prochainement ses activités et espère être soutenue par des partenaires et l’exécutif dans la mise en œuvre de son programme de promotion de la paix, de la solidarité et de la tolérance.
W. Gérard COULIBALY