
La Direction générale des impôts (DGI) a organisé du 15 au 17 octobre 2025, à Koudougou, une formation sur le traitement de l’information fiscale au profit de 24 journalistes issus des médias publics et privés.
La Direction générale des impôts (DGI) veut permettre aux professionnels des médias de disposer de connaissances suffisantes sur les enjeux fiscaux afin d’accroitre la qualité et l’impact du traitement qu’ils administrent à ce type d’information caractérisée par une certaine sensibilité. C’est pourquoi, elle a organisé du 15 au 17 octobre 2025, à Koudougou, une formation sur le traitement de l’information fiscal au profit de 24 journalistes des médias publics et privés.
A l’ouverture des travaux, le directeur régional des impôts de Nando, Jules Tiendrébéogo, a indiqué que la DGI s’est engagée à faire de la promotion du civisme fiscal, un pilier fondamental pour améliorer la mobilisation des recettes internes. Pour y parvenir, il est apparu, selon lui, indispensable d’assurer une mise en adéquation entre les capacités opérationnelles des différents acteurs et les attentes de l’administration fiscale.
« Les journalistes, acteurs clés pour une information juste, accessible et pédagogique à destination du grand public, ont été pris en compte dans les activités de formation de la DGI, au regard de leur rôle crucial dans la vulgarisation des réformes fiscales, la sensibilisation des citoyens et la démystification de l’impôt », a-t-il soutenu. M. Tiendrébéogo a, en outre, salué la tenue de cette séance de capacitation qui va offrir aux journalistes des rudiments nécessaires pour être des relais efficaces de la culture fiscale auprès des contribuables.
Au cours de la formation, l’inspecteur des impôts, Etienne Soma, par ailleurs chef de service de la communication et des relations publiques et l’inspecteur des impôts à la direction de la législation et du contentieux, Zakaria Bayiré, ont livré
des communications. Les modules développés ont porté sur les attributions, l’organisation, les performances de la direction générale des impôts, le système fiscal burkinabè, les
réformes en matière de digitalisation des procédures fiscales, les mesures fiscales nouvelles de l’année 2025 et le rôle du journaliste dans la promotion du civisme fiscal.
Il est ressorti des explications de l’inspecteur des impôts, Zakaria Bayiré, que la plupart des services de la DGI sont digitalisés. A titre illustratif, il a cité le Système informatisé des procédures fiscales d’entreprise (SINTAX), le Système d’information foncière (SYC@D), Faso Arzeka (plateforme de paiement numérique).
L’impôt, un outil de souveraineté
A ces innovations, le formateur a ajouté la mise en œuvre de services diversifiés en ligne, comme le eEnregistrement, le eCME, le eBailleur, le eTimbre, le eDocuments pour le quitus fiscal, le eCadastre. « Toutes ces réformes entreprises par la DGI visent non seulement à promouvoir la transparence, à lutter contre la corruption et la fraude fiscale, à accroitre les
recettes de l’Etat, mais surtout faciliter l’accès des contribuables aux différents services de l’administration fiscale », a justifié M. Bayiré.
Le facilitateur, Etienne Soma, a signifié que le civisme fiscal est la déclaration et le paiement volontaire du juste impôt dans les délais par les citoyens. A l’en croire, l’impôt fournit les ressources pour la création d’infrastructures de base indispensables
aux investissements des particuliers.
« Payer ses impôts, c’est contribuer à réduire notre dépendance à l’aide extérieure. C’est aussi exprimer son attachement à la souveraineté du Burkina », a-t-il dit. Selon M. Soma, tout sujet en lien avec la fiscalité est complexe parce qu’il touche à la sensibilité politique et sociale.
« Compte tenu de la confidentialité des données personnelles, le traitement de l’information fiscale exige du journaliste, la rigueur, la pédagogie, la prudence juridique et le sens de l’intérêt général », a-t-il prévenu.
A l’issue de la formation, les participants ont exprimé leur satisfaction pour les connaissances acquises. Dabaoué Ayméric Kani, journaliste de l’Express du Faso, est persuadé qu’on ne peut mieux affirmer notre patriotisme et notre souveraineté qu’en s’acquittant des impôts et taxes. « Nous allons soutenir la dynamique des autorités, à travers des productions sur l’éducation fiscale des populations », a-t-il promis.
Le journaliste de l’Economiste de Faso, Crépin Somda, a lui salué, la modernisation de l’administration fiscale. « Le contact physique engendre la corruption et la fraude. De ce fait, les médias, dans leurs actions de sensibilisation, doivent mettre l’accent sur les avantages des paiements en ligne des impôts et taxes », a-t-il préconisé.
Adama SAWADOGO