
La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a tenu une séance d’échanges avec les membres du cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, mardi 28 octobre 2025, à Ouagadougou.
La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) poursuit ses échanges avec les responsables des institutions. Elle a eu une rencontre avec les membres du cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, mardi 28 octobre 2025, à Ouagadougou. L’objectif est de les outiller aux enjeux de la réglementation en matière de protection des données à caractère personnel.
Il ressort des explications que les données à caractère personnel sont définies comme toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable. Cela
signifie que ces données concernent une personne physique, identifiée directement (par exemple, nom, prénom) ou indirectement (numéro de téléphone, adresse email, adresse IP).
Selon les techniciens, ces données peuvent inclure un large éventail d’informations allant des données d’identité classiques, aux données plus techniques ou biométriques (photo, voix, données de connexion, données de localisation), tant qu’elles permettent de désigner une personne physique, directement ou par croisement plusieurs informations. Au regard des enjeux de la protection des données à caractère personnel, le ministre l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Adjima Thiombiano, a salué l’initiative de la CIL.
Il a confié que son département dispose de plusieurs plateformes numériques telles CampusFaso, le CENOU, le FONER, et même l’université virtuelle. Selon la Présidente de la CIL, Halguièta Nassa, le ministère chargé de l’Enseignement dispose d’outils performants qui génèrent et manipulent quotidiennement des données personnelles sensibles comme celles des étudiants, des parents, des enseignants et du personnel du ministère et bien d’autres.
Elle a rappelé que toute donnée collectée, stockée, partagée ou publiée mérite une attention particulière, un cadre de sécurité adapté et une déclaration à la CIL, conformément à la loi. Mme Nassa a également fait le plaidoyer afin que le ministère intègre de la protection des données à caractère personnel dans les curricula de l’enseignement supérieur.
La présidente de la CIL a remis au ministre chargé de l’Enseignement supérieur le texte de la loi N°001/2021/AN du 30 mars 2021, portant protection des données à
caractère personnel.
Emmanuel BICABA
 
            