Réconciliation nationale : Fin de mandat pour le HCRUN

Après cinq ans de mission, le président du HCRUN, Léandre Bassolé (gauche), a remis le rapport de son institution au chef de l’Etat.

Le Haut conseil du dialogue social (HCDS) et le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) ont remis, le lundi 19 avril 2021 à Kosyam, leurs rapports respectifs d’activités, au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Créé en 2015, le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) est en fin de mandat. Reçue en audience, le lundi 19 avril 2021 par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, une délégation du Haut conseil conduite par son président, Léandre Bassolé, lui a remis son rapport général (2016-2021). Pour le président du HCRUN, ce rapport contient le bilan du travail fait par son institution en matière de réconciliation nationale et de cohésion sociale. « Pendant le mandat de l’institution, un certain nombre de tâches avaient été consignées pour être exécutées, notamment la mise en œuvre des recommandations de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) », a-t-il dit.

Le HCRUN, a poursuivi M. Bassolé, a travaillé sur ces recommandations essentiellement axées sur la gestion de dossiers, en plus de nouveaux autres dossiers portant sur les violations des droits de l’homme, les crimes politiques et économiques, la destruction de biens « Dans notre approche, nous avons estimé que ce n’est pas quelque chose de nouveau que le HCRUN est amené à faire. Il y a eu avant nous, un travail qui a été fait, cela d’autant plus que ce n’est pas la première fois que nous parlons de réconciliation nationale. Nous avons vécu une époque qui nous a laissés comme souvenir, la Journée du pardon. Il y a donc eu une première tentative de réconciliation nationale. Si nous nous posons la question ‘’pourquoi cela n’a pas marché ?’’, nous avons la chance de trouver la bonne réponse », a fait savoir le président Bassolé. Le rapport, a-t-il précisé, remonte jusqu’au Collège des sages.

« Ce collège avait fait des propositions. Quand vous les lisez, on se rend compte qu’il n’y a rien à réinventer, parce que si elles avaient été mises en œuvre comme il se devait, certainement, nous ne serions pas là à nous poser la même question : Comment faire pour nous réconcilier ? », a-t-il soutenu.

Pour l’ensemble des dossiers (anciens comme nouveaux), le HCRUN dit avoir terminé son rapport en recommandant d’identifier les raisons qui ont permis aux uns et aux autres de poser des actes répréhensibles sans être comptables. « Cela doit nous amener à une écriture de la mémoire pour que les générations à venir puissent savoir comment le Burkina Faso a pu se sortir de tant d’années de crises. Cette mémoire doit nous aider à travailler sur une garantie de non répétition», a-t-il laissé entendre.

Le rapport 2019-2020 du HCDS remis

Le président du HCDS, Pr Domba Jean Marc Palm (gauche), remettant le rapport d’activités
au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Avant le HCRUN, une délégation du Haut conseil du dialogue social (HCDS) conduite par son président, Pr Domba Jean Marc Palm, a remis, le lundi 19 avril 2021 à Kosyam, le rapport d’activités (mai 2019 – avril 2020), au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. A l’issue de la rencontre, M. Palm a indiqué que le rapport retrace l’ensemble des activités faites par le HCDS, assorti de recommandations adressées à différents partenaires.

De son avis, les points saillants sont le renforcement des capacités des conseillers et de certains syndicats, les actions d’intervention du HCDS dans certains conflits et des recommandations à l’intention de certains travailleurs à Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou. Sur la question de la riposte contre la COVID-19, a relevé Jean Marc Palm, le HCDS a eu des séances de travail avec l’ensemble des partenaires tels que les ministères, la Présidence du Faso, la Primature, les syndicats et le patronat.

« Nous avons fait des recommandations dans un livret. Malheureusement … nous n’avons pas pu le finaliser. Ce n’est que partie remise. Nous allons poursuivre le processus », a-t-il rassuré. Jean Marc Palm a, par ailleurs, relevé qu’une formation au dialogue social au profit des journalistes a été organisée par son institution.

Jean-Marie TOE
Abdoulaye BALBONE

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