Une délégation de l’Opposition non affiliée (ONA), conduite par le Pr Abdoulaye Soma, a été reçue en audience par le ministre d’Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, le lundi 19 juillet 2021, à Ouagadougou.
L’Opposition non affiliée (ONA) souhaite une réconciliation plus inclusive au Burkina Faso. C’est ce qu’a signifié le coordinateur de l’ONA, Abdoulaye Soma, à l’issue d’une audience qui lui a été accordée par le ministre d’Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, lundi 19 juillet 2021, à Ouagadougou. La délégation, selon le Pr Soma, a échangé avec le ministre en charge de la réconciliation nationale sur deux sujets majeurs.
Avec Zéphirin Diabré, a-t-il indiqué, il a, en effet, été question de l’inclusion dans le processus de réconciliation et de la loi sur le statut de l’Opposition politique. Pour ce qui est du premier point, Abdoulaye Soma, a fait savoir que la délégation qu’il a conduite est allée interpeller le ministre d’Etat sur la nécessité d’accroître l’inclusion dans le processus de réconciliation. « Du point de vue de l’inclusion et en ce qui concerne l’ONA, nous avons constaté que pour désigner les représentants de l’Opposition politique dans les instances de réconciliation, une note a été adressée seulement au chef de file de l’Opposition.
Et ce dernier s’est contenté de consulter les partis inscrits dans le cadre de concertation du CFOP. Alors que depuis l’apparition de l’ONA en 2019, il est clair dans l’esprit de chacun que le cadre de concertation qui a sa réunion autour du CFOP n’absorbe pas toute l’Opposition », a relevé Pr Soma. Pour lui et ses camarades, l’Opposition burkinabè a deux cadres de rencontre, deux cadres d’organisation à savoir le cadre de concertation du Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) et l’Opposition non affiliée (ONA).
De ce fait, ont-ils justifié, à partir du moment où l’Opposition tout entière doit être représentée dans une instance, l’existence signifie qu’il y a une partie de l’Opposition qui n’est pas consultée. « C’est le cas dans les institutions de la réconciliation nationale, dans la Commission électorale indépendante (CENI) et aussi dans le dialogue politique », a regretté Abdoulaye Soma. Pour ce qui est du second point ayant fait l’objet d’échanges, la délégation de l’ONA a fait savoir qu’il a été question des incohérences et des défaillances que renferme la loi sur le statut de l’Opposition politique au Burkina Faso.
Parmi celles-ci, l’ONA indexe la déclaration d’appartenance à l’Opposition adressée au ministre en charge de l’administration territoriale. C’est pourquoi, l’ONA a souhaité qu’on révise la loi, conformément à la constitution, afin d’éviter tout amalgame. Et selon la délégation, le ministre en charge de la réconciliation a été réceptif à leur doléance promettant de travailler pour que des solutions soient trouvées.
Soumaïla BONKOUNGOU