Les élèves des classes d’examen ont repris le chemin de l’école dans la région des Cascades, le 1er juin 2020. Le constat a été fait sur le terrain par le gouverneur de la région, Joséphine Kouara Apiou/Kaboré. Dans l’ensemble, les cours ont bien débuté dans les Cascades même si à Niangoloko, ville frontalière avec la Côte d’Ivoire, des perturbations ont été signalées durant ce premier jour de classe au CEG.
Si au CEG du secteur 7 de Niangoloko, les enseignants réclament obligatoirement deux bavettes au lieu d’une, comme prévu par le MENAPLN afin de débuter les cours, nous a confié Colette Sourabié, DR en charge du secondaire. Sinon, à Banfora et dans plusieurs autres localités, les cours ont débuté. En effet, lavage de mains au savon, distribution de masques, c’était entre autres, les préalables de cette rentrée scolaire bis 2019-2020 dans les Cascades à Banfora, chef-lieu de la région.
Au lycée public Jacques-Toulat de Banfora, en passant par les écoles primaires Toungouéna «A» et «B» avant de choir à l’école primaire privée Marie-Rivier de Banfora, tous les élèves des classes du CM2, 3ème et Terminale ont répondu présents à l’appel. Des dispositifs de lavage des mains étaient disposés devant toutes les classes ouvertes. Le corps professoral était en place et les cours avaient débuté et portaient sur la maladie de la COVID-19. Il faut signaler que le MENAPLN et ses responsables locaux ont fourni un effort durant le weekend précédent, afin que chaque enseignant et élève concernés puissent avoir un masque de protection contre la maladie à coronavirus.
Cependant, force est de constater que beaucoup de ces masques fabriqués et envoyés probablement dans la précipitation, présentent des malfaçons de la part des couturiers. Beaucoup de masques ne respectent pas la pointure et ne peuvent pas être portés par leurs bénéficiaires. Qu’à cela ne tienne, ces élèves pressés de reprendre les cours avaient leurs plans «B» dans leurs sacs ; un masque-secours apporté depuis la maison. S’agissant de la question de distanciation, elle était très respectée à Marie-Rivier de Banfora, et assez acceptable au niveau du primaire public.
Cependant, au lycée Jacques-Toulat, au niveau du secondaire, cette question laissait à désirer. Mais ce qui était fort appréciable, c’est surtout l’état d’esprit des apprenants et du corps professoral. On lisait sur les différents visages, la joie de reprendre les cours. A en croire ces élèves, c’est « vraiment avec joie et empressement » qu’ils ont regagné leurs établissements. Un sentiment partagé par la quasi-totalité des élèves interrogés. Et tous les élèves candidats au Certificat d’études primaires, au Brevet d’études du premier cycle, ou au BAC, ont manifesté leur engagement à travailler et à être assidu afin de décrocher leur diplôme.
C’est cette promesse qui a été faite à la gouverneure de la région par les élèves, qui est allée s’assurer de l’effectivité de la reprise des cours et encourager ces candidats et leurs enseignants. La gouverneure avait à ses côtés, outre les autres autorités administratives et politiques locales, les responsables locaux de l’éducation, dont les deux Directeurs régionaux en charge des deux ordres d’enseignement, du directeur provincial de la Comoé.
Mamadou YERE