« Résilience climatique et souveraineté alimentaire : sortir des fausses solutions « .

L’expérience des réseaux d’agroécologie territoriale qui promeuvent la justice climatique et des systèmes alimentaires résilients a fait l’objet d’une table ronde, le lundi 17 novembre 2025, à Belém, au Brésil, autour du thème : « Réseaux d’agroécologie territoriale : intégrer la résilience climatique à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ». Au cours de cette session, la coordinatrice de programme Bridget Mugambe, a présenté les principales initiatives de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) pour transformer les systèmes alimentaires du continent.

Les mouvements agro écologistes veulent une meilleure prise en compte de la question alimentaire et nutritionnelle dans l’action climatique. Pour faire entendre leurs voix et présenter leurs initiatives, ils ont animé une table autour du thème : « Réseaux d’agroécologie territoriale : intégrer la résilience climatique à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ». Etaient à cette table-ronde des représentants du gouvernement brésilien et des leaders du mouvement. Ils ont partagé les enseignements tirés de leur expérience au Brésil et des alliances internationales. A cette session, la coordonnatrice de programme, Bridget Mugambe, a présenté les principales initiatives que mène l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA) pour transformer les systèmes alimentaires du continent africain. D’entrée de jeu, elle a indiqué les raisons de la présence de AFSA, un réseau continental de réseaux, réunissant des organisations paysannes, des pasteurs, des peuples autochtones, des femmes, des jeunes et des organisations de la société civile engagés pour la souveraineté alimentaire et la justice écologique, à cette COP30.

La coordonnatrice de programmes à AFSA, Bridget Mugambe : « les marchés carbone, l’agriculture de précision et la géo-ingénierie, des approches risquent d’accentuer les inégalités et de fragiliser davantage les systèmes alimentaires africains ».

« AFSA participe à cet événement pour s’opposer fermement aux fausses solutions telles que les marchés carbone, l’agriculture de précision et la géo-ingénierie, des approches qui risquent d’accentuer les inégalités et de fragiliser davantage les systèmes alimentaires africains. Au lieu de cela, AFSA promeut des alternatives éprouvées, centrées sur les communautés », a-t-elle souligné. L’une des solutions clés qu’elle a mises en avant est le Système Semencier Géré par les Paysans (FMSS). « AFSA travaille en étroite collaboration avec l’Union africaine dans un processus visant à élaborer une politique continentale sur les FMSS, reconnaissant le rôle essentiel des paysans dans la préservation de la biodiversité et de la souveraineté semencière », a confié Mme Mugambe.

Protection des droits fonciers communautaires

A cette initiative s’ajoute la campagne “My Food is African” (ma nourriture est africaine), que mène AFSA à travers l’Afrique. Cette campagne vise à valoriser les aliments locaux et endogènes du continent comme voie vers des régimes alimentaires sains, la préservation des identités culturelles et des systèmes alimentaires résilients face au climat. Autre initiative portée par l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA), cest le programme « l’Agroécologie pour l’Action Climatique », grâce auquel il y a des avancées encourageantes sur le continent.  « Par exemple, certains pays comme le Cameroun commencent à intégrer l’agroécologie dans leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Bien que nous saluions cette reconnaissance croissante, nous demeurons préoccupés par la présence persistante de concepts nuisibles tels que les marchés carbone dans le projet de texte sur l’agriculture », a-t-elle soutenu.

Les panelistes ont présenté à l’assistance les expériences des réseaux d’agroécologie territoriale qui promeuvent la justice climatique et les systèmes alimentaires résilients à l’assistance.

Avec son approche basée sur les communautés, AFSA fait également de la protection des droits fonciers communautaires, qui est un élément essentiel pour protéger les moyens de subsistance, renforcer la résilience climatique et sauvegarder la souveraineté alimentaire en Afrique. « L’ensemble de ces initiatives illustrent notre engagement à promouvoir de véritables solutions durables pour l’action climatique et la transformation des systèmes alimentaires sur le continent », a-t-elle conclu.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

(Depuis Belém, Brésil)

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