La cérémonie de lancement du Programme d’amélioration des moyens d’existence durables en milieu rural dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest (PAMED/BMH-CO), a eu lieu le mardi 20 octobre 2020, à Ouagadougou.
C’est parti pour la mise en œuvre des activités du Programme d’amélioration des moyens d’existence durables en milieu rural dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest (PAMED/BMH-CO). Le lancement de cette initiative du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) est intervenu le mardi 20 octobre 2020, à Ouagadougou. Prévu pour une durée de cinq ans (2020-2024), le PAMED a trois composantes. La première composante est en lien avec la gestion durable des ressources naturelles et la résilience des ménages agrosylvopastoraux, la deuxième composante concerne la valorisation des produits agrosylvopastoraux et la troisième composante, l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles. De façon spécifique, le PAMED veut à terme, contribuer à restaurer les ressources naturelles, accroître la valeur ajoutée des produits locaux commercialisés dans les zones d’intervention et améliorer l’environnement juridique des textes
sur la gestion des ressources naturelles dans les
localités concernées par le programme.
Des hypothèses pour atteindre les objectifs
Selon les responsables du PAMED, pour atteindre les objectifs escomptés, quatre hypothèses ont été élaborées. Pour eux, si les petits exploitants en particulier, les femmes, les jeunes et les Personnes déplacées internes (PDI) disposent de connaissances, de matériels et de technologie plus appropriées, les ressources naturelles seront durablement restaurées. Ils estiment également que si les petits exploitants bénéficient de produits financiers innovants et d’opportunités d’écoulement de leur production, les capacités de production, de transformation et de conservation s’accroîtront. Aussi, ils pensent que si les acteurs locaux ont une bonne connaissance des textes législatifs et règlementaires sur la gestion des ressources naturelles et les appliquent, les ressources naturelles seront mieux gouvernées. En dernier lieu, l’équipe- cadre du PAMED est convaincue que si les détenteurs des droits fonciers s’impliquent dans la sécurisation foncière, les moyens d’existence durables seront durablement gérés. Mais, pour y arriver, une stratégie d’information et de communication a été élaborée afin de susciter son appropriation nationale par les bénéficiaires, les Partenaires techniques et financiers (PTF) et les autorités gouvernementales. « Au Burkina Faso, la détérioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle touche particulièrement les milieux ruraux, où l’agriculture, l’élevage et l’exploitation des ressources forestières, fauniques et halieutiques occupent 90% environ de la population active comme seul moyen d’existence. Du fait de modes d’exploitation non appropriés mais aussi de causes climatiques, nous observons une dégradation des terres de production de l’ordre de 34% », a déclaré le représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela. C’est pourquoi, l’occasion du lancement a été saisie pour faire un panel sur le thème : «L’agroécologie, un tremplin pour la sécurité alimentaire et le verdissement du développement des pays sahéliens». Il s’agit pour les participants de faire la situation des enjeux, défis et perspectives de l’agroécologie au Sahel, proposer des pistes
de solutions pour une
valorisation optimale de l’agroécologie. A ce propos, le représentant-résident du PNUD a déclaré que la méthodologie du PAMED s’inscrit dans la logique de l’économie verte qui est le troisième pilier d’offre programmatique et politique du PNUD. Le représentant du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changementclimatique,Yacouba Sawadogo, a salué cette démarche du PNUD qui vise à valoriser le développement local par la protection des
ressources naturelles. Il a affirmé que le PAMED s’inscrit dans l’axe 3 du PNDES à savoir ‘’dynamiser les
secteurs porteurs pour l’économie et les emplois’’. Concernant le coût global du programme, M. Sawadogo a avancé la somme de 5 897 754 884. Il a précisé que 62% du budget sera assuré par
le PNUD, l’Inde, l’Etat burkinabè et les communautés locales bénéficiaires.
Pour le restant du budget, Yacouba Sawadogo a fait comprendre que le PNUD a pris l’engagement de mobiliser les fonds auprès d’autres donateurs.
Gaspard BAYALA