Sécurité routière: l’ONASER rappelle les bons gestes aux Ouagavillois

Au carrefour de l’hôpital Schiphra, l’association « Zéro goutte de sang sur la route » rappelle aux usagers les règles de prudence.

A l’occasion de la IXe édition de la Semaine nationale de la sécurité routière, l’Office national de la sécurité routière a sensibilisé les usagers aux règles de prudence en circulation, mardi 16 septembre 2025, à Ouagadougou.

Les carrefours de la ville de Ouagadougou vibrent au rythme des messages de prévention de la sécurité routière dans le cadre de la IXᵉ édition de la Semaine nationale de la sécurité routière qui se déroule, du 16 au 23 septembre 2025, au Burkina Faso. Limiter la vitesse à 50km/h en ville, 90km/h hors agglomération, porter le casque ou attacher la ceinture, ranger le téléphone en conduisant sont autant de consignes que les associations engagées dans la promotion de la sécurité routière font passer comme messages aux automobilistes et motocyclistes.

Au rond-point du quartier « Katr Yaar », à travers des actions de régulation et de sensibilisation, le président de l’association, « Faso one village », Ousmane Savadogo, contribue à instaurer une culture du respect du Code de la route. A chaque feu rouge, des membres de l’association se faufilent entre les véhicules. Dans leurs mains, des prospectus et, surtout, un message affiché sur des pancartes sensibilisant les usagers aux dangers de la mauvaise circulation. Selon le président de l’association, il est essentiel que ces initiatives ne se limitent pas à une simple « Semaine de la sécurité routière », mais qu’elles s’inscrivent dans la durée. « L’insécurité routière, nous la vivons tous les jours.

Notre rôle est d’amener chacun à s’adapter aux règles de la circulation, car préserver la vie est une responsabilité collective », a-t-il insisté. Pour M. Sawadogo, ces initiatives de l’ONASER sont non seulement justes, mais aussi indispensables, car de nombreux usagers ignorent encore des règles de base du Code de la route, comme le respect des feux tricolores. Les messages portent autant sur les dangers de la route que sur les causes profondes des accidents. L’objectif, a poursuivi le président de l’association « Faso one village » est d’amener les Burkinabè à comprendre que la vie de chacun est précieuse et qu’il faut agir collectivement pour la protéger.

Il a invité l’ensemble des usagers à s’impliquer activement dans cette dynamique. Les actions de sensibilisation sont appréciées par les usagers. Quant à Simplice Méda, il a témoigné de l’importance du port du casque pour les usagers de deux-roues motorisés. « Quand on sait ce que coûte un scanner et les dommages que peut causer un accident, loin d’être un simple accessoire, le casque protège contre des traumatismes graves et peut littéralement sauver une vie », a-t-il indiqué.

Des casques subventionnés en vente à l’ONASER

Malgré l’importance de cet équipement, l’usager a regretté certains comportements observés sur les routes. Pour lui, certains disposent d’un casque mais ne le portent pas. « Ils préfèrent l’accrocher sur la moto et circulent sans souci », a déploré l’usager Méda. De même au carrefour de l’hôpital Schiphra, les résultats de la sensibilisation aux bons gestes de la circula-tion sur le terrain sont encourageants. Beaucoup de citoyens reconnaissent posséder déjà un casque mais avouent ne pas toujours le porter.

Les rappels effectués lors de ces campagnes les incitent à adopter les bons gestes. Les automobilistes n’hésitent pas à attacher leur ceinture lorsqu’ils sont interpellés. Les usagers utilisant leur téléphone en circulation acceptent aussi de le ranger après explication. Pour le président de l’association, « Zéro goutte de sang sur la route », Moumini Koudougou, ces réactions positives démontrent que les Burkinabè ne sont pas fondamentalement inciviques.

« C’est parfois la manière de leur parler qui fait la différence.
La pédagogie et le respect dans la sensibilisation renforcent l’efficacité du message », a-t-il souligné. A sa descente du service, l’agent de santé, Julie Kabré, a salué les démarches entreprises par l’ONASER en collaboration avec les associations. Elle a invité les populations à respecter la limitation de la vitesse et le port du casque car les accidents sont imprévisibles. Pour faciliter l’adoption des bonnes pratiques, des casques subventionnés sont disponibles au siège de l’ONASER et dans certains carrefours straté-giques de Bobo-Dioulasso et Koudougou.

Oumarou RABO

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