Semaine régionale de la tolérance au Sahel : Un thé-débats pour sensibiliser les jeunes

Les jeunes ont été invités à être tolérants vis-à-vis de leurs semblables.

Le consortium Solidar Suisse et l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) ont organisé, un thé-débats, le jeudi 19 novembre 2020 à Dori dans le cadre de la semaine régionale de la tolérance au Sahel.

La semaine régionale de la tolérance au Sahel a été organisée par le consortium Solidar Suisse et l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) à travers une série d’activités, du 16 au 22 novembre 2020, sous le thème : « Cultiver la Tolérance pour renforcer l’harmonie communautaire et la paix ». A en croire le représentant du consortium, François Paul Ramdé, par ailleurs le coordonnateur de l’UFC-Dori, l’organisation de la semaine régionale de la tolérance s’inscrit dans le cadre du projet dialogue inclusif pour un mieux vivre-ensemble pour la paix et la sécurité dans la région du Sahel.

De son avis, cette activité vise à promouvoir une culture commune de la tolérance mutuelle afin d’aboutir au dialogue interculturel qui mène aux transformations sociales positives, fondements de la paix. M. Ramdé a indiqué que la célébration de la semaine régionale de la tolérance a pour objectif de sensibiliser et de mobiliser l’opinion publique à la pratique de la tolérance. Pour ce faire, a-t-il ajouté, les objectifs spécifiques ont consisté à rappeler les dangers liés à l’intolérance et à réaffirmer l’importance de l’engagement et de la détermination des communautés à agir en faveur de la tolérance, de l’harmonie communautaire et pour la paix.

Magnifier la tolérance

C’est pourquoi, a insisté le représentant du consortium, le thé-débats a été organisé en vue de permettra aux jeunes des différentes confessions religieuses d’avoir des moments de causeries, d’échanges et de bénéficier de conseils des leaders religieux qui les ont sensibilisés à la nécessité pour eux de vivre et de promouvoir la tolérance et cultiver la paix.

Dans le face-à-face entre les leaders religieux et les jeunes, les premiers ont, à l’unanimité, exhorté la jeunesse à magnifier la tolérance, gage de cohésion sociale et de paix. C’est dans cette optique que l’évêque du diocèse de Dori Mgr Laurent Dabiré a expliqué que le thé- débats est une habitude et une façon pour les jeunes de se retrouver. Pour lui, il était important d’utiliser ce créneau pour les sensibiliser et les encourager à l’amitié, à la fraternité et à la solidarité entre eux. A travers ce thé-débats, il a exhorté les jeunes de différentes confessions religieuses à nouer des relations sociales entre eux en se basant sur la tolérance.

« A cet effet, nous avons invité les jeunes à se fréquenter, se connaître, se respecter et s’accepter en se donnant la main afin de construire ensemble la société où chacun trouve sa place et se sent reconnu et éprouve un sentiment d’acceptation pour vivre en paix», tel a été le message transmis à la jeunesse. Quant au grand imam de Dori, Mamoudou Yaya Cissé, il a salué l’initiative du consortium dans la mesure où en sa qualité de dignitaire religieux, il doit encadrer les jeunes en les sensibilisant à cultiver les valeurs à accepter l’autre malgré ses différences.

Pour le président de la fédération des églises et missions évangéliques de la province du Séno pasteur Moumouni Kanazoé, cette tribune était nécessaire en ce sens que les échanges avec les jeunes sur la tolérance leur ont permis de comprendre beaucoup de choses. « Les jeunes ont compris que nous pouvons vivre-ensemble en dépit de nos différences. Pour cela, chacun doit s’efforcer d’accepter l’autre afin de renforcer le vivre-ensemble pour contribuer ainsi au développement de la patrie dans la paix et la quiétude», a-t-il conclu.

Pour le choix de la date de l’organisation de la semaine régionale de la tolérance, M. Ramdé a rappelé que le 16 novembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée internationale de la tolérance qui est l’émanation de la déclaration des principes sur la tolérance proclamée et qui a été adoptée solennellement en 1995 par les Etats membres de l’UNESCO. « Ces Etats, en adoptant cette déclaration, étaient alarmés par la montée de l’intolérance, de la violence, du terrorisme, du nationalisme agressif, de l’augmentation des actes de violence et d’intimidation commis à l’encontre de personnes exerçant leur liberté d’opinion et d’expression », a informé le représentant du consortium.

Souaibou NOMBRE
Snombre29@yahoo.fr

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