Souveraineté alimentaire :une usine de transformation de céréales ouvre ses portes à Kaya

Le ministre délégué des ressources animales, Amadou Dicko et son homologue de la coopération régionale, Stella Eldine Kabré coupant le ruban de l’UTRACER.

Le ministre délégué des Ressources animales, Amadou Dicko, accompagné de son homologue de la Coopération régionale, Stella Eldine Kabré, a, officiellement, inauguré, vendredi 19 décembre 2025 à Kaya, une unité industrielle pour la transformation de céréales.

La ville de Kaya dispose désormais d’une Unité industrielle pour la transformation de céréales (UTRACER). Son lancement officiel a eu lieu, vendredi 19 décembre 2025, à Kaya. Créée en janvier 2022, pour un investissement global de plus d’un milliard de francs CFA, l’UTRACER est spécialisée dans la production, transformation et commercialisation de la farine, du couscous de maïs (jaune et blanc), de la bouillie enrichie pour enfants et d’aliment de bétail. Selon son promoteur, Bassirou Kiemtoré, son entreprise a une capacité de production annuelle estimée à 16 000 tonnes de farine et couscous de maïs,
7 000 tonnes d’aliments de bétail et 5 000 tonnes de bouillies infantiles, pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 12 milliards F CFA par an.

A l’entendre, l’opérationnalisation de son unité permettra de créer 45 emplois permanents, 150 emplois non permanents et plus de 500 emplois indirects au profit des producteurs, transporteurs, commerçants et prestataires de services.

« UTRACER ambitionne jouer un rôle structurant dans le développement régional, en favorisant la valorisation des matières premières locales, la création de valeur ajoutée et la réduction de la dépendance aux importations », a promis M. Kiemtoré. Pour lui, la vision à moyen et long terme de son unité repose sur une intégration verticale « audacieuse », fondée sur l’organisation des producteurs de maïs en coopératives agricoles. « Cette approche vise à sécuriser l’approvisionnement en matières premières, améliorer les rendements agricoles, garantir des débouchés stables aux producteurs et renforcer la souveraineté alimentaire de notre pays », a indiqué le promoteur de l’UTRACER.

Cependant, Bassirou Kiemtoré a reconnu que de nombreux défis restent à relever tels que l’accès au financement, la concurrence des importations, les coûts énergétiques, l’insécurité, la logistique. C’est pourquoi, il a sollicité l’accompagnement de l’Etat et de ses partenaires en termes d’accès aux espaces culturaux, de formation des coopératives agricoles, de facili- tation de l’accès aux intrants et aux équipements et d’intégration accrue des produits locaux dans la commande publique.

Sécurité alimentaire

Pour le ministre délégué des ressources animales, Amadou Dicko, représentant le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, l’initiative du promoteur est en parfaite cohérence avec la dynamique nationale en matière d’industrialisation, de valorisation des ressources locales et de souveraineté économique. Pour lui, cette usine apporte de nouvelles perspectives aux producteurs, offre un débouché structurant pour leurs récoltes, crée des emplois pour la jeunesse locale tout en contribuant à la sécurité alimentaire du Burkina à travers la mise à la disposition des populations de produits nutritionnels adaptés et diversifiés.

« Cette infrastructure vient également renforcer l’Offensive agro-pastorale et halieutique en consolidant la chaîne de valeur des céréales. Elle permet de réduire les pertes post-récoltes, de mieux valoriser les productions agricoles, d’encourager la contractualisation entre l’industrie et les producteurs et de stimuler l’économie locale », s’est réjoui Amadou Dicko. De son avis, en implantant l’usine à Kaya, le promoteur contribue au développement équilibré des régions et démontre que le génie burkinabè peut rayonner dans chaque région, province ou commune.

C’est pourquoi, le ministre délégué des ressources animales a invité les opérateurs économiques, la diaspora, les jeunes porteurs de projets et les investisseurs à emboîter le pas du promoteur Kiemtoré, car le Burkina regorge de potentialités qui n’attendent qu’à être transformées en richesse. « Le gouvernement accompagnera toutes les initiatives industrielles porteuses de développement, facilitera les procédures et encouragera les projets qui s’inscrivent dans la transformation locale et la souveraineté alimentaire », a promis M. Dicko. La Présidente de la délégation spéciale (PDS) de Kaya, Solange Kima, a souligné que l’opérationnalisation de cette unité vise à promouvoir les initiatives privées et à valoriser l’économie locale.

« L’UTRACER vient renforcer les efforts de résilience économique et valo- riser nos potentialités locales. Mieux, elle crée des opportunités concrètes d’emplois et de revenus à notre jeunesse », a remercié la PDS Kima. De ce fait, elle a rassuré de la disponibilité de sa délégation spéciale à accompagner l’UTRACER pour une réussite dans sa production alimentaire. Abondant dans le même sens, le chef de canton de Mané, Naaba Simbdo, a salué le promoteur pour son initiative qui accompagne le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Faso.

Emil Abdoul Razak SEGDA
Segda9emil@gmail.com

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