Le Comité de pilotage (COPIL) de la Stratégie nationale de l’Etat civil (SNEC) a tenu sa première session ordinaire de l’année, le jeudi 19 juin 2025, à Ouagadougou.
Pour le compte de l’année 2024, la Stratégie nationale de l’Etat civil (SNEC) a enregistré un taux d’exécution physique de 64,11% contre un taux d’exécution financière de 74,33%. C’est ce qui est ressorti du bilan dressé par les membres du Comité de pilotage (COPIL) lors de leur première session ordinaire de l’année qui a eu lieu, le jeudi 19 juin 2025, à Ouagadougou. Au nombre des résultats engrangés, le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité, par ailleurs, président du COPIL, Saïdou Sankara, a cité, entre autres, le déploiement de la solution informatique de déclaration systématique des faits d’Etat civil dans 20 centres principaux et 96 centres secondaires d’Etat civil ainsi que l’établissement de 145 655 actes de naissance au profit de personnes non détentrices. A cela, il a ajouté la mise en réseau de 22 centres principaux d’Etat civil et la numérisation et sécurisation de 3 391 907 actes d’Etat civil de 54 communes. Bien que les résultats obtenus soient appréciables, ils auraient été meilleurs, de l’avis du président du COPIL, si certaines difficultés n’avaient pas émaillé la mise en œuvre des activités. Au nombre des difficultés rencontrées, il a mentionné en premier lieu, l’insuffisance de financement du plan d’actions et les régulations budgétaires.
Garantir à tous d’ici 2030 une identité juridique
Selon lui, la SNEC a obtenu un taux de financement de 68,54% en 2024 dont 2,52% financé par le budget de l’Etat, 33,46% par les collectivités territoriales et 64,01% par les Partenaires techniques et financiers (PTF).
Au problème de financement, il a ajouté l’insuffisance du nombre de centres secondaires d’Etat civil, de ressources humaines en nombre et en qualité affectées aux services de l’Etat civil ainsi que le non alignement des interventions de certains partenaires au plan d’actions. Saïdou Sankara a invité les participants à saisir l’opportunité de cette session pour faire des observations et formuler des recommandations qui permettront d’optimiser l’efficacité de la mise en œuvre de la SNEC.

« L’Etat civil contribue fortement à la promotion d’une gouvernance efficace et au développement sociétal, notamment en facilitant la protection des droits individuels et en garantissant une bonne planification des actions de développement », a-t-il soutenu. Le Burkina Faso a adopté la nouvelle SNEC 2023-2027 et son plan d’actions glissant 2023-2025 par arrêté conjoint n°2024-0039/MATDS/ MEFP du 25 janvier 2024. La vision de la SNEC est que « à l’horizon 2027, le Burkina Faso dispose d’un Etat civil moderne et sécurisé favorisant l’enregistrement systématique des faits d’Etat civil, la garantie des droits humains et la production des statistiques de l’Etat civil utiles à la planification du développement ». Elle répond à l’impératif de « garantir à tous, d’ici 2030, une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances », conformément à l’objectif 16.9 des Objectifs de développement durable (ODD). Le comité de pilotage est l’organe chargé du suivi de l’exécution du plan d’actions de la SNEC dont le directeur général est Justin Omer Balima. Il est également le mécanisme formel de prise de décisions conjointes entre le gouvernement et les PTF impliqués dans la mise en œuvre du programme « Etat civil ». Il se réunit deux fois par an en sessions ordinaires sur convocation de son président.
Nadège YAMEOGO
Lydia Esther Billa
(Stagiaire)