A l’occasion de la 19e édition de la semaine du numérique, un panel a été organisé sur le thème : « Mobile money au Burkina Faso : Etat des lieux et perspectives », le mardi 12 novembre 2024 à Ouagadougou.
La 19e édition de la semaine du numérique bat son plein dans les locaux du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. A la suite de la cérémonie d’ouverture, le mardi 12 novembre 2024, des experts de l’écosystème numérique, ont interagi avec des étudiants de diverses universités, des cadres d’entreprises et d’autres structures étatiques sur la question du « Mobile money » dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Placé sur le thème : « Mobile money au Burkina Faso : Etat des lieux et perspectives », ce panel a servi de partage d’expériences sur les technologies financières (FinTech).
Cinq communications ont été assurées par des panelistes venus, du Burkina Faso, du Niger, du Mali et modérées par le contrôleur des opérations à la Banque centrale
des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Mamadou Diallo.
En effet, la première communication était relative à : « la genèse et l’état des lieux du Mobile money au Burkina Faso ». De ce thème, l’on retient que le Mobile money a connu son envol en 2008 avec Airtel Money. Par la suite, les autres opérateurs se sont greffés. Une dizaine d’années plus tard, des millions de clients ont adhéré.
Le directeur national de l’économie numérique du Niger, Mamane Nafiou Malam et son homologue malien, Abdoul Kader Ky ont aussi partagé les expériences de leurs pays en la matière. Dans leurs communications, ils ont relevé les avantages du Mobile money et montrer que des efforts restent à faire tant au niveau des populations que des acteurs. Il va falloir que le taux de couverture des téléphonies mobiles puisse atteindre 100% afin de permettre aux populations d’utiliser aisément la monnaie. Bien qu’elle soit facile pour les transactions, les populations doivent aussi l’utiliser à bon escient.
Eviter les risques
A cet effet, il leur faut une éducation financière pour une utilisation convenable pour éviter les risques. Sur ce point, le directeur général de l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information du Burkina Faso, Boukaré Sebastien Yougbaré, a ressorti dans sa communication, les menaces rattachées aux transactions numériques. A travers de nombreux artifices, des cybercriminels parviennent aux ressources des usagers via leurs comptes.
L’expérience de la téléphonie mobile Orange, dans le secteur a permis aux participants de comprendre les enjeux liés dans les transactions électroniques. Pour sa part, le directeur « Orange Business », Hubert Kouraogo, a dans son exposé montré que la sécurité des transactions et des données personnelles deviennent une priorité dans le contexte de la digitalisation des services financiers.
Cependant, au Burkina Faso, le faible niveau de sensibilisation au cyber sécurité représente un défi majeur pour le développement de services comme Orange money. Beaucoup d’utilisateurs n’ont pas une connaissance approfondie des bonnes pratiques de sécurité en ligne. Ce qui les expose, selon lui, à des risques de fraude, de vol d’identité et d’escroquerie.
Etudiant en 2e année de technologie des réseaux et systèmes à l’université Aube Nouvelle, Anselme Sanou, a remercié les panelistes pour la qualité des communications. Ces communications lui ont permis de comprendre les risques liés au FinTech ».
Oumarou RABO