
Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, et son homologue de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Edasso Rodrigue Bayala, ont officiellement lancé, jeudi 31 juillet 2025 à Ziniaré, les activités de l’initiative d’appui aux travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) via l’administration pénitentiaire.
Les pensionnaires des maisons d’arrêt et de correction constituent une main-d’œuvre pour la construction du pays. Le samedi 2 août dernier à Ziniaré dans la région d’Oubri, les ministres des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, et de la Justice des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Edasso Rodrigue Bayala, ont lancé, le volet Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) impliquant les détenus conformément aux dispositions de la loi N° 035-2024/ALT du 08 novembre 2024 portant administration du Travail d’intérêt général (TIG) au Burkina Faso.
Cette initiative de l’implication massive des détenus dans les travaux publics a pour objectif d’améliorer le cadre de vie des populations grâce à des actions d’assainissement et de protection environnementale, tout en réduisant la surpopulation carcérale. Selon le ministre chargé des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, durant cinq mois, d’août à décembre 2025, les détenus participeront au curage de 150 kilomètres de caniveaux, et à l’évacuation de 1 500 m³ d’ordures. Les pensionnaires vont également nettoyer plus de 300 hectares d’espaces publics et à la plantation de 10 000 arbres, contribuant ainsi à la restauration du couvert végétal.
Pour opérationnaliser les travaux terrains, des équipements de protection et des outils de travail (brouettes, pioches, pelles, râteaux etc.), ont été mis à la disposition des détenus. Parmi ces équipements figurent des chaussures de sécurité, cônes de signalisation, rubans métriques, brouettes, imperméables, paires de bottes et cache-nez entre autres.
Un engouement des détenus
« Nous voulons faire des travaux à HIMO, un cadre de mise en œuvre de loi portant administration du TIG par l’Initiative d’appui aux travaux HIMO à travers l’administration pénitentiaire », a indiqué le ministre Adama Luc Sorgho.
Le ministre chargé de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, plus de 500 condamnés, issus de différentes maisons de détention sont mobilisés pour assainir 22 villes du pays. Il a indiqué que les bénéficiaires sont des condamnés dont les peines ont été converties en TIG après une sélection de dossiers par la commission de l’application des peines. Et de préciser que conformément à la loi portant TIG du 8 novembre 2024, un mois de TIG équivaut à une compensation de trois mois d’emprisonnement. M. Bayala a fait savoir que cette initiative permettra de désengorger les établissements pénitentiaires, favoriser la resocialisation des détenus, réduire les coûts liés à la prise en charge des prisonniers.
« Dans nos maisons d’arrêt et de correction ce que les détenus demandent, c’est de contribuer au développement de notre pays. Nous pensons qu’en les occupant, nous pouvons assurer leur retour dans la société et à leur resocialisation », a souligné le Garde des Seaux.
Wanlé Gérard COULIBALY