Un solitaire risque une interdiction de séjour de 5 ans

N.E. est un solitaire et vivrait dans les falaises entre Toussiana et Takalédougou. A en croire les témoignages à la barre, ce jeune homme célibataire sans enfant, d’une trentaine d’années, est effrayant par son mode de vie et son attitude. « Il dort dans un coin où personne n’oserait s’y hasarder après 19 heures », a-t-on témoigné. Selon le prévenu lui-même, il serait à sa 3e résidence dans cette falaise.

Il était poursuivi ce 9 mai 2023 par le parquet du Tribunal de grande instance (TGI) de Banfora, pour flagrant délit de vol de noix de cajou. Le prévenu a reconnu les faits, mais a réfuté les autres accusations de vol de récolte par le voisinage et certaines autres personnes. Il aurait été plusieurs fois dénoncé aux forces de l’ordre de Bérégadougou pour son attitude « bizarre ». Dans les faits, il a été appréhendé en train de voler des noix de cajou et conduit chez les forces de l’ordre.

A la barre, le prévenu a déclaré qu’il est manœuvre occasionnel. Il a déclaré qu’en provenance de la Côte d’Ivoire pour se rendre dans son village, il était à court d’argent. Il aurait été donc obligé de résider en ces lieux, le temps d’obtenir son transport et rentrer dans son village natal. Le parquet n’a pas du tout cru à sa version des faits. « Le transport d’ici à ton village, c’est 20 000 F CFA alors que le vélo que vous avez acheté récemment a couté 30 000 F.

Alors, cette somme ne pouvait-elle pas vous amener au village ? », a questionné le parquet. Aucune des deux victimes qui ont comparu, ne s’est constituée partie civile. Seulement, ils ont déclaré au tribunal que le prévenu est une menace sérieuse au regard de ses faits et gestes. C’est pourquoi, ils ont demandé au tribunal, que le prévenu libère les lieux parce que « les femmes du village ne se sentent plus en sécurité en allant vers la falaise ». Dans son réquisitoire, le parquet a demandé de lui infliger une peine d’emprisonnement d’un an ferme et 500 000 F CFA d’amende avec sursis. En outre, il a requis une interdiction de séjour d’une durée de 5 ans. La décision est mise en délibéré pour le 16 mai 2023.


Le violeur d’une fillette de 10 ans à la barre

Les cas de viol sont très récurrents dans la cité du Paysan Noir. Un dossier y relatif, était sans conteste la grande attraction de l’audience correctionnelle de ce mardi 9 mai 2023, au TGI de Banfora. Positionné dernier dossier au rôle du jour, la salle d’audience s’emplissait au fur et à mesure que les dossiers diminuaient de volume.

Enfin, l’avant dernier dossier venait d’être jugé et le président du tribunal déclara la suspension de l’audience pour quelques minutes aux environs de 12h30. L’assistance fera le pied de grue sous les arbres, d’autres dans la salle d’audience, le temps qu’il faudra, afin d’être des témoins de ce jugement.

A la reprise, grande fut leur surprise, lorsque le ministère public a pris la parole pour des observations. Sans surprise et à sa demande, c’est le huis clos qui a été adopté. La salle s’est vidée et les portes ont été fermées, laissant l’assistance sur sa faim. En rappel, il s’agit d’un jeune homme âgé de plus de la trentaine, qui était poursuivi par le ministère public pour des faits de viol sur une fillette de 10 ans. L’enfant fréquente un établissement de référence de la place et a d’ailleurs quitté les cours pour venir donner sa version des faits à cette audience.


Il dissipe 450 000 F CFA et traverse la frontière

A la barre du TGI de Banfora, le mardi 9 mai 2023, N.A. était poursuivi pour abus de confiance portant sur la somme de 450 000 F CFA au préjudice de O.A. A écouter les faits, N.A. se trouvait faucher et à identifier O.A. comme la proie idéale, en lui proposant de lui vendre des sacs d’anacardes dont disposerait sa grande sœur à Wolokonto.

Le marché est conclu à 200 000 F CFA que O.A. va lui remettre séance tenante et sans procédure. Peu de temps après, N.A. revient et fait comprendre à son « partenaire » que sa sœur aurait 14 sacs. Et par conséquent, il doit ajouter 225 000 F pour avoir tout le stock. Sans réfléchir et appâté par le gain facile, il défalque les 225 000 autres francs.

Ne voyant pas sa marchandise venir le soir comme conclu, O.A. tente de rentrer en contact avec son partenaire sans succès. Ce dernier avait fermé son téléphone et avait pris la clé des champs en traversant la frontière burkinabè. C’est lorsqu’il a fini de bourlinguer et s’est retrouvé sans un kopeck, qu’il regagna Banfora. Informé qu’il a mis les pieds à Banfora, O.A. alerte les forces de l’ordre qui vont le « cueillir ».

Devant la barre, il a reconnu les faits. Le ministère public a requis contre lui, une peine de 2 ans dont 12 mois ferme et 500 000 F CFA d’amende. La décision a été mise en délibéré pour le 16 mai 2023.


Deux sœurs se trimbalent en justice

C’est un jugement par défaut qui a eu lieu, seule la plaignante a comparu alors que l’affaire avait été renvoyée de façon ferme pour cette audience du mardi 9 mai 2023 au TGI de Banfora, pour la citation des deux parties à comparaitre. Selon les récits, c’est à la suite d’un accident de la circulation sur l’axe Banfora-Sidéradougou, que la grande sœur a été blessée et admise en soins d’urgence au Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora. Quelques jours après, elle est autorisée à quitter l’hôpital dans un fauteuil roulant.

Au moment de quitter l’hôpital, la maman demande à la petite sœur de tenir le sac à main de sa sœur. Arrivée à la maison, la petite sœur déclare qu’elle a oublié de prendre le sac en question. Toutes les initiatives ont échoué pour lui faire avouer les choses. Selon la victime, le sac contenait trois téléphones portables, la carte grise d’une moto, la somme de 10 000 F CFA et un « wack » qui la préserverait de la convoitise d’un « génie ».

Elle l’a évalué à 100 000 F CFA. « A chacun de ces passages devant ma boutique, elle me traitait de sorcière, que j’avais tué mes enfants pour l’argent et me traitait de tous les maux », a précisé la victime, accusant sa sœur. C’est ainsi, qu’elle déposa plainte contre elle. Durant son réquisitoire, le parquet a démontré que l’abus de confiance était caractérisé. Il a requis un an d’emprisonnement dont 6 mois ferme et 500 000 F CFA d’amende. En outre, le parquet a requis un mandat d’arrêt à l’encontre de la petite sœur. Le délibéré est prévu pour le 16 mai 2023.

Rassemblés par Mamadou YERE

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