En match comptant pour les 8es de finale de la 20e Coupe du monde U17 Qatar 2025, les Etalons ont disposé des Grues de l’Ouganda hier sur le terrain 5 de l’Aspire Zone 5-2 à l’issue de la séance des tirs au but. Un match nul d’un but partout a sanctionné la partie à la fin du temps règlementaire.
Comme l’avait prévenu Oscar Barro, la bataille morale et physique a bel et bien eu lieu entre Grues – Etalons en ce 8e de finale de la 20e Coupe du monde U17. Une opposition entamée sans round d’observation. Les deux formations d’entrée vont au charbon. La bataille pour la conquête du secteur médian est rude. Chacune des deux équipes veut s’approprier ce compartiment important du jeu. Sur les gradins, les Ougandais gagnent la bataille dans ces lieux. Ils se font le plus entendre grâce à leur nombre.
Ce qui est logique car, ils ont rempli deux gradins alors que les supporters burkinabè avaient du mal à en combler un. Aussi, il n’y avait pas match entre les deux équipes en termes de gabarit. Car, a vue d’œil, les Ougandais sont loin d’une équipe cadette. Ils l’ont prouvé à deux reprises avant le quart d’heure avec deux bolides surpuissants digne de bons joueurs séniors. Mais, le portier Rahim Ouattara était là à chaque
fois pour sauver les meubles.
Les jeunes joueurs étalons commettent beaucoup d’erreurs jusqu’à la 20e. A partir de cet instant, une action offensive bien menée ponctuée par un coup franc sonne un petit réveil des Poulains de Oscar Barro. Ils font douter les Ougandais qui commencent à reculer laissant les bonnes initiatives à Fadil Barro et ses camarades. La partie est intense. L’action la plus dangereuse intervient à la 38e. Sur le coup, les Etalons dans la surface de réparation n’arrivent pas à mettre la balle au fond, après 4 tentatives, dans un cafouillage monstre.
L’apport considérable des remplaçants
Ce qui a occasionné le recours de la VAR qui a jugé la main ougandaise involontaire, rendant le score vierge à la pause. La seconde partie commence comme la première avec un petit ascendant des Grues. Une domination qui s’est concrétisée en but (56e) avec le virevoltant Nkoola Arafat sur une belle frappe enroulée. Un but qui a assommé la formation burkinabè. Car, après l’ouverture du score, il n’y a aucun sursaut d’orgueil. En plus, ce sont les Ougandais qui ont une mainmise sur la partie, poussés par leurs supporters. Certes, ils étaient dans leur bonne période.
Mais, ils reviennent sur terre par l’intermédiaire de Allassane Bagayogo (76e) qui trouve la jonction au score. Ensuite, ce sont les Etalons qui prennent le match en main. Malheureusement, ils vendangent leurs occasions. A parité égale, le règlement prévoit directement la séance des tirs au but. Dans cette épreuve de nerfs, les U17 burkinabè se sont montrés adroits en réussissant leurs cinq essais notamment par Adama Barro, Mohamed Zongo, Allassane Bagayogo, Moumine Ouédraogo et Issouf Dabo pour un score final de 5-3. Ils s’ouvrent ainsi les portes des quarts de finale avec pour adversaire l’Italie
le vendredi 21 novembre prochain.
Au coup de sifflet final, le capitaine Fadil Barro avait de la peine à exprimer sa joie. « C’est une immense joie et une énorme fierté », s’est-il contenté de déclarer. Mohamed Zongo, buteur face à l’Allemagne et homme du match a encore été plébiscité comme le meilleur joueur de ce match suite à sa passe lumineuse sur le but égalisateur de Allassane Bagayogo. Il reconnait la difficulté endurée, tout en saluant la force de caractère du groupe Etalons.
« Les Ougandais nous ont causé énormément de problèmes sur le plan physique. Nous avons prévenu les jeunes d’éviter le corps à corps en ne gardant pas le ballon », a informé le coach Oscar Barro. Il a avoué avoir cru à la victoire même après l’ouverture du score ougandais à cause des opportunités que ces poulains arrivaient à se créer. Pour les tirs au but, coach Barro a confessé avoir prévu ce scenario, car, souligne-t-il, « chacun des entrainements depuis la qualification pour les 16e se terminait par cette séance ». Il a regretté les occasions gaspillées et salué l’apport considérable des remplaçants qui, grâce à leur entrée, a changé le cours de la partie.
Yves OUEDRAOGO






