Banque de semences de Pobé-Mengao

Le projet BKF/054 organise, du 21 au 23 janvier 2020 à Ouahigouya, un atelier de formation des gestionnaires de la banque de gènes/Semences de Pobé-Mengao.

Les variétés de semences traditionnelles qui ont fait jadis leurs preuves en matière de résilience climatique sont en voie de disparition. C’est pour permettre aux producteurs de la région du Sahel d’apprendre à gérer la banque de semence mise à leur disposition par l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation ( FAO) et l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) que le projet BKF/054 a initié une rencontre de 72 heures en vue d’échanger avec les gestionnaires de la banque de gènes/semences de Pobé-Mengao. Selon la représentante du coordonnateur des activités du projet, Elizabeth Zida, cette formation va permettre aux participants d’apprendre à conserver les semences, maîtriser leur qualité dans les banques et les bonnes pratiques de gestion de ces structures. «  Nous assistons à une perte de la diversité des variétés locales et à la disparition de certains cultivars. C’est pourquoi, il est nécessaire d’assurer la sécurité des semences et sauvegarder au mieux l’agro-biodiversité », a-t-elle soutenu. A ses dires, grâce au projet, plusieurs variétés telles que le mil, le sorgho, le niébé, le voandzou ont pu être sauvées à travers la mise en place des banques de gènes de Tougouri et de Pobé-Mengao par la FAO en partenariat avec l’INERA. Pour le représentant de la FAO dans le Sahel, Mahamoudou Tamboura, l’action de sa structure vise à éradiquer la faim dans le monde grâce à une meilleure productivité. Et pour atteindre cet objectif, M. Tamboura a soutenu que son organisation accompagne le gouvernement dans sa politique de conservation des semences traditionnelles. Car a-t-il dit, des études ont montré qu’elles sont plus adaptées aux conditions climatiques du pays. Pour sa part, le directeur régional de l’INERA du Sahel, Ali Ganané a, d’abord, rassuré les participants du soutien de sa structure avant de leur rappeler l’importance de leur travail pour la recherche.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
tousunis.do@gmail.com

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