Assurance agricole : Susciter l’adhésion des producteurs

Le SG du Centre-Ouest, Daouda Traoré (au milieu), a invité…

Le ministère en charge de l’agriculture et des aménagements hydroagricoles a organisé, le jeudi 6 août 2020, à Koudougou, une session de communication et de sensibilisation sur l’assurance agricole au profit des acteurs du monde rural.

Face aux effets néfastes du changement climatique, l’Etat burkinabè a décidé de mettre en place une assurance agricole pour protéger les agriculteurs. Pour une première, le mécanisme est en expérimentation dans les régions du Centre-Ouest, de la Bouche du Mouhoun et de l’Est et porte sur la production du maïs. Au profit des acteurs du Centre-Ouest, le ministère en charge de l’agriculture a organisé, le jeudi 6 août 2020, à Koudougou, une formation pour leur présenter ce nouvel outil de protection.

L’objectif, selon le chargé du projet gestion des risques agricoles et alimentaires, Adama Sankara, est de permettre aux acteurs du monde rural de se familiariser avec le système d’assurance agricole. Il s’est agi pour les porteurs du projet, d’exposer aux producteurs le contenu du produit d’assurance agricole sur le maïs, de leur expliquer le processus de souscription et de porter à leur connaissance le processus d’indemnisation en cas de sinistre. « C’est comme l’assurance classique.

Il y a des risques qu’il faut couvrir. L’insuffisance de pluie et la sécheresse sont des facteurs majeurs qui minent notre agriculture. Tous les producteurs qui subiront des pertes dues à ces phénomènes seront indemnisés », a expliqué Adama Sankara. Il a précisé que le mécanisme est subventionné à 50% par l’Etat burkinabè. A la souscription, le producteur paie 6 193 F CFA à l’hectare au lieu de 12 387 FCFA, et en cas de sinistre, il est dédommagé à hauteur de 130 000 FCFA/hectare, foi de M. Sankara.

Le directeur général adjoint de la Société nationale d’assurances et de réassurances (Sonar-IARD), Jean Marie Vianney Beyi a ajouté que les dommages seront versés, en espèces, en fin de campagne aux producteurs sinistrés. Il a salué ce partenariat qui vise à protéger les paysans contre les risques de perte de rendements du maïs. Le secrétaire général de la Confédération paysanne du Faso (CPF), Marc Gansonré, a loué le bien-fondé de l’initiative qui, selon lui, répond à un plaidoyer mené à plusieurs reprises par les organisations paysannes pour accompagner les producteurs à faire face aux effets du changement climatique.

Pour lui, la mise en œuvre de l’assurance agricole permettra de galvaniser la production et de renforcer les capacités productives des exploitations agricoles. « L’assurance agricole donne une garantie aux producteurs pour aller vers les institutions financières en vue d’avoir des crédits», a ajouté M. Gansonré. C’est pourquoi, le secrétaire général de la région du Centre-Ouest, Daouda Traoré, a invité les participants à souscrire massivement à l’assurance agricole pour l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso. La mise en œuvre du mécanisme d’assurance agricole entre dans une vision globale de gestion des risques agricoles et alimentaires à travers le Projet de gestion des risques agricoles et alimentaires (PRAA). Celui-ci a pour but de sécuriser le capital de production agro-sylvo-pastorale et de renforcer la résilience des acteurs pour une sécurité alimentaire durable.

Djakaridia SIRIBIE

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