Boubacar Traoré, SG du ministère du Commerce : « Le gouvernement travaille à contenir la hausse des prix »

Selon le SG du ministère en charge du commerce, Boubacar Traoré, le gouvernement va multiplier les actions visant à contenir la hausse des prix des produits de grande consommation.

Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a animé, le jeudi 1er juillet 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la hausse des prix des produits de grande consommation.

La hausse des prix des produits de grande consommation constatée ces derniers mois sur le marché national préoccupe le gouvernement burkinabè ! Au cours d’une conférence de presse, animée le jeudi 1er juillet 2021, à Ouagadougou, le Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a fourni des informations sur cette envolée et sur les mesures prises pour contenir les prix en vue de réduire leur impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Selon le Secrétaire général (SG) du MICA, Boubacar Traoré, entouré de ses collaborateurs, entre janvier et juin, les prix des céréales ont connu une augmentation de l’ordre de 27% pour le maïs, 6% pour le sorgho, 25% pour le riz et 0,97% pour le petit mil.

Cette montée des prix est due à la COVID-19, qui a entraîné la hausse des cours des matières premières et du transport, a expliqué M. Traoré. « A titre illustratif, au niveau mondial, l’indice FAO des prix des produits alimentaires a enregistré une hausse de 4,8% entre avril et mai 2021 et pas moins de 39,7% de plus que sa valeur à la même période de l’année précédente. Quant à l’indice harmonisé des prix à la consommation de l’INSD pour le Burkina Faso, il était de 3,9% en moyenne entre février, mars et mai 2021 », a-t-il précisé.

Les facteurs exogènes

La flambée des prix au niveau national se justifie également par les hausses du cours mondial de certains produits importés et du cours du dollar américain, a poursuivi M. Traoré. A ces facteurs exogènes, il faut ajouter la crise sécuritaire que connaît le Burkina Faso qui a un impact négatif sur la production nationale ; les attaques terroristes ayant contribué à vider certaines zones de production. La fraude, la spéculation à travers le stockage clandestin des produits, pourrait constituer aussi des facteurs explicatifs à l’envolée des prix. Face à la situation, le gouvernement, en concertation avec les différents commerçants, transporteurs, industriels, a pris des mesures pour contenir cette flambée et soulager les populations.

Il s’agit, entre autres, selon M Traoré, de la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’exportation des céréales locales depuis fin 2019, de la lutte contre les exportations frauduleuses et le stockage clandestin ; du relevé hebdomadaire des prix et des stocks en vue de s’assurer de la disponibilité des produits de suivre la tendance des prix et de l’intensification des opérations de contrôle des prix des produits de grande consommation. « De janvier à juin 2021, cette opération a permis de contrôler 13 559 commerçants parmi lesquels 444 ont enfreint la règlementation. Ces contrevenants ont été verbalisés », a-t-il fait savoir. A ces actions, se greffe l’ouverture de 121 boutiques-témoins au Sahel, au Centre-Nord, au Nord et à l’Est, du 30 mars au 28 juin 2021 et de la distribution gratuite de plus de 30 000 tonnes de vivres aux personnes déplacées internes entre janvier et juin 2021.

Contenir à tout prix la flambée

Ces efforts de l’Exécutif seront maintenus et renforcés, à travers l’ouverture de 244 nouvelles boutiques-témoins, afin de couvrir toutes les communes du pays pour ravitailler la population en céréales à hauteur de 175 200 tonnes par an, a laissé les conférenciers.
Le gouvernement va donc continuer à mettre à la disposition des populations, des denrées alimentaires à des prix subventionnés et en quantité suffisante, à fixer les prix des céréales locales (mil, mais, sorgho), à intensifier les contrôles des prix fixés, des poids, à lutter contre la spéculation, à maintenir la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’exportation de céréales, a rassuré le principal conférencier du jour.

Répondant aux journalistes, le SG et ses collaborateurs ont confié que toutes les mesures sont prises dans le respect des normes communautaires. Quant à la qualité des céréales dans les boutiques-témoins, des mesures idoines sont prises pour qu’elle soit au rendez-vous, foi des conférenciers.
Pour ce qui est de la hausse de l’huile Savor sur le marché, elle est due à une augmentation de 1000 F CFA sur le prix du bidon de 20 litres. Cette situation s’explique par l’augmentation de la matière première (coton graine) et a fait l’objet d’un accord entre la société SN-Citec et les
distributeurs d’huile.

 Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com

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