Changement climatique: L’accès aux ressources en eau menacé

La communauté internationale a commémoré le 22 mars dernier, la Journée mondiale de l’eau sous le thème : « La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger ». Cette ressource naturelle tend à disparaître par le fait du changement climatique. Une situation qui interpelle plus d’un et demande la prise de mesures pour aider les communautés les plus démunies à s’adapter aux variations climatiques.

Le 31 mars 2021, le gouvernement britannique a organisé une manifestation virtuelle sur le thème du climat et du développement pour créer une dynamique, dans l’optique de la tenue cette année de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique de Glasgow (COP26). En effet, l’une des préoccupations majeures actuelles de la communauté internationale est la variabilité climatique du fait de la hausse des températures causée en grande partie par les rejets dans l’atmosphère de gaz à effet de serre issu des activités entropiques.

Le dérèglement climatique, suivant les régions du monde, a des incidences néfastes plus ou moins prononcées sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, les océans, les zones côtières et le niveau des mers, la diversité biologique, les ressources en eau, la santé et l’industrie. Les impacts négatifs sont supportés de manière disproportionnée par les personnes et les communautés déjà en situation de désavantage en raison entre autres de la géographie, de la pauvreté, du sexe, de l’âge, du handicap, de l’origine culturelle ou ethnique.
Au Burkina Faso, les spécialistes du climat prédisent une augmentation des températures moyennes de 0,8°C à l’horizon 2025 et de 1,7°C à l’horizon 2050, une diminution de la pluviométrie de -3,4% en 2025 et de -7,3% en 2050.

Les conséquences de ce changement climatique sont entre autres une nette diminution des disponibilités en eau, une régression du potentiel de biomasse, une réduction drastique et une dégradation des pâturages. Pour le cas spécifique de l’eau, le changement climatique agit comme multiplicateur de dangers. Il exacerbe les problèmes liés au manque et à la mauvaise gestion des ressources en eau.
La disponibilité de l’eau potable

Avec la crise sécuritaire qui secoue actuellement le pays des Hommes intègres avec son corollaire de plus d’un million de déplacés internes, le problème de la disponibilité de l’eau potable se pose avec acuité. Selon le directeur-pays de WaterAid/Burkina Faso, Eric Mamboué, le changement climatique complique la situation pour les populations vulnérables qui ne sont plus sûres de disposer d’un accès à l’eau potable pour leur besoin. De son avis, l’accès à l’eau reste un défi pour les Burkinabè.

Et le gouvernement devrait prendre l’engagement de prioriser et d’accorder des ressources suffisantes à l’eau. Il doit également s’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre et reconnaître le rôle essentiel de l’eau potable pour aider les communautés à s’adapter face au changement climatique. D’ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de ses stratégies-pays 2010-2015 et 2016-2021, WaterAid a développé des initiatives de plaidoyers et des approches innovantes afin d’adresser les problématiques de la résilience et de l’adaptation au changement climatique.

C’est le cas notamment avec l’approche sécurisation des ressources en eau dans le but de renforcer la résilience des communautés de base aux risques de catastrophes par le suivi des ressources en eau. Dans ce sens, WaterAid a suscité la mise en place d’un Groupe d’apprentissage sur la gestion des ressources en eau au Burkina Faso (GAB) qui se veut une plateforme d’échanges et de partage d’expériences en matière de gestion des ressources en eau, de savoirs et de savoir-faire entre tous les acteurs du secteur de l’eau au Burkina Faso.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO
pathnema@gmail.com

 

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