Conseil  de l’ordre des urbanistes du Burkina : Les réflexions sur la réorganisation des villes au cœur du mandat 2023-2026

les membres du conseil de l’OUB  se sont engagés à promouvoir l'éthique professionnelle et à travailler main dans la main avec nos partenaires pour faire progresser l'urbanisme au Burkina Faso malgré le contexte difficile.

Le deuxième conseil de l’ordre des urbanistes  du Burkina a été officiellement installé  le 4 octobre 2023, à Ouagadougou pour un mandat de  3 ans.  Le renforcement  du dispositif institutionnel et  les réflexions autour de la réorganisation des villes face à l’afflux des personnes déplacées internes a été  annoncé  parmi les priorités du  nouveau conseil.

Le président du conseil de l’ordre des urbanistes du Burkina (OUB) Daouda  Ouédraogo et les 6 autres membres du bureau ont été installé  officiellement    dans leurs  fonctions, le 4 octobre 2023 à Ouagadougou par le directeur de cabinet du ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat Amed Sory. Élus  neuf mois plutôt, le 2e conseil de  l’OUB a  un mandat de 3 ans qui couvre la période 2023-2025. « Aujourd’hui, j’ai l’honneur d’installer, au nom du Ministre en charge de l’urbanisme, le deuxième Conseil de l’Ordre des Urbanistes du Burkina, une institution qui jouera un rôle clé dans la promotion de l’excellence professionnelle, de l’éthique et de la collaboration au sein de la communauté des urbanistes. Ce Conseil sera le gardien des normes et des valeurs qui définissent la profession, et il veillera à ce que les actions des urbanistes servent toujours l’intérêt public », a déclaré  le directeur de cabinet.

 

Ils ont été installés par le  représentant du   ministre en charge de l’urbanisme, Amed Sory.

Des attentes  déjà prises en compte  par  le conseil  en témoignent les priorités énoncées par Daouda Ouédraogo.  Selon lui le conseil  va s’investir pour    le renforcement du dispositif institutionnel et organisationnel de l’ordre   et engager des réflexions  en partenariat avec le ministère en charge de l’urbanisme  pour  créer des villes plus résilientes, des quartiers plus humains et plus respectueux de l’environnement.

Anticiper sur l’émergence des vastes zones non loties

« Nous envisageons également  de  nous pencher sur  la réorganisation de nos villes face à l’afflux des déplacés internes. Aujourd’hui nos villes sont en train de changer de configuration   compte tenu l’arrivée des déplacés internes, et l’urbanisme doit anticiper  pour que  nos villes soient résilientes et  inclusives », a-t-il poursuivi.

 

Le président du conseil de  l’OUB, Daouda Ouédraogo : « Le ministère  en charge de l’Urbanisme a  tout le dispositif, maintenant il faut aller à l’action ».

Le président du conseil de  l’OUB a tiré  la sonnette d’alarme  face au danger de voir émerger  de vastes zones non loties  à la périphérie des villes. « La loi  sur la promotion a été adopté pour recadrer les dérives constatées mais si on  ne prend pas des mesures urgentes, les promoteurs immobiliers vont être remplacés par   les  promoteurs des zones non loties  qui sont plus forts et qui s’appuient  sur la loi foncière pour faire du désordre », a-t-il prévenu.  Il  a  de ce fait invité le ministère en charge de l’urbanisme à passer  l’action, c’est  à dire à  mettre  en  œuvre le programme de résorption de l’habitat  spontané  qui a déjà été adopté. Cela veut  qu’il faille lotir les zones  non loties,  tracer des voies, prévoir des infrastructures socio administratives et dégager des terrains pour reloger ceux qui ont été touchés. Il a estimé par ailleurs qu’il est urgent d’adopter   et faire respecter les documents de planification pour l’occupation des sols. « Il  faut aussi  contrôler systématiquement l’occupation des sols  et ne pas les laisser les gens s’installer avant de chercher des solutions  car cela crée des problèmes sociaux », a-t-il  insisté.

Nadège YE

 Chérita BASSOLE

(Stagiaire)

 

 

 

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