Santé en milieu carcéral : L’association SOS Médecins-BF entend faire chuter la prévalence du VIH et de la tuberculose

En 2020, selon l’enquête bio-comportementale sur le VIH, la séroprévalence en milieu carcéral était de 2,17 % contre une séroprévalence inférieure à 0,7 % dans la population générale.

L’association SOS Médecins–BF veut contribuer davantage à la réduction de la transmission des maladies telles que le VIH et la tuberculose dans les établissements pénitentiaires du pays.
Pour ce faire, depuis mai 2022, l’association a travaillé à la mise en place des Comités thérapeutiques de soutien aux soins (CTSS) du VIH et de la tuberculose dans quatre maisons d’arrêt et de correction des villes de Kaya, Ziniaré, Bobo-Dioulasso et Banfora.

Après une année de mise en œuvre, SOS Médecins–BF entend « capitaliser des actions relatives à l’organisation et au fonctionnement desdits comités ».

Pour ce faire, elle a réuni une trentaine d’acteurs, dont des directeurs de maison d’arrêt et de correction, médecins chef de district (MCD) venus de plusieurs régions du pays, ce mercredi 10 mai 2023 à Ouagadougou.

« Il était nécessaire de pouvoir mettre un comité appelé comité thérapeutique et de soin dans le milieu carcéral afin que les acteurs membres du comité puissent aider dans la prise en charge du VIH et de la tuberculose et partant d’autres pathologies » docteur Traoré Karim, membre du comité d’administration de SOS médecin).

Pour docteur Karim Traoré, membre du comité d’administration de SOS médecin , ce programme a été mis en œuvre sur la base d’un certain nombre de constats, notamment les difficultés liées à la prise en charge des patients atteints du VIH et de la tuberculose dans les centres pénitentiaires.

Cet atelier  de 24h est donc le lieu, pour les organisateurs, de dresser, entre autres, le bilan des activités menées par les différents comités, d’échanger sur les résultats des activités réalisées, d’identifier les défis et les opportunités pour la mise à l’échelle nationale.

De l’avis du directeur de l’action social, a la direction générale de l’administration pénitentiaire, Omar Sawadogo, la prévalence en milieu carcérale est beaucoup plus élevée que dans les autres milieux.

« On a un problème de ressources matérielles, financières et la plus grande difficulté, les ressources humaines, car il n’y a pas assez de personnel de santé dans les établissements pénitentiaires, qui rend les activités encore plus difficiles » (Omar Sawadogo, directeur de l’action sociale à la direction générale de l’administration pénitentiaire).

Cet atelier  permettra donc d’échanger « sur les mécanismes à mettre en œuvre afin de prévenir les pathologies du VIH et de la tuberculose en milieu carcéral », toute chose qui, selon le directeur santé, contribuera  à réduire considérablement cette prévalence jugée élevé.

Soit « 2,17 % en milieu carcéral »  contre une séroprévalence « inférieure à 0,7 %  » dans la population générale selon l’enquête bio-comportementale sur le VIH publiée en 2020.

A terme, ces CTSS, constitués, entre autres, de personnels pénitentiaire, sécuritaire et de médecins, devront être « un outil essentiel pour contribuer à réduire la charge de morbidité et de mortalité de ces deux maladies prioritaires », a confié le directeur.

Augustin sogoh Sanou

Sidwaya.info

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