Budget de l’Etat 2020 : poursuivre les efforts de développement

Le premier point de presse du gouvernement de 2020 a porté essentiellement sur le budget de l’Etat de l’année en cours. Il a été animé par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, la ministre déléguée chargée du Budget, Clémence Yaka, et le ministre porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Djandjinou, le jeudi 9 janvier 2020, à Ouagadougou.

En 2020, le contexte sécuritaire n’entamera pas les efforts du gouvernement en matière de réalisation d’infrastructures socio-économiques au profit des populations. En effet, la santé, l’éducation, le secteur rural, la défense et la sécurité absorberont respectivement 234,502 milliards francs CFA, 461,46 milliards francs CFA, 115,760 milliards francs CFA et 344,203 milliards francs CFA.
Pour assurer les différents investissements et le fonctionnement de l’Etat, le budget 2020 s’établit à 2 233,316 milliards francs CFA en recettes et à 2 518,456 milliards francs CFA en dépenses.

Ces informations ont été données par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, lors de la première conférence de presse gouvernementale de l’année, le 9 janvier 2020, à Ouagadougou.
Les recettes propres s’élèvent à 1 894,780 milliards francs CFA, soit 84,84% des recettes totales, contre 338,536 milliards francs CFA de ressources extérieures, a indiqué le ministre.
En termes de dépenses, le budget 2020 est dominé par les charges de personnel qui sont passées de 700 milliards francs CFA en 2018 à 835 milliards francs CFA en 2019 et à 878 milliards francs en 2020. Elles représentent 86% des dépenses totales, 46,33% des ressources propres du budget de l’État et 53,08% des recettes fiscales.

Les dépenses d’investissement se chiffrent à 866,16 milliards francs CFA en 2020, soit une hausse de 238,10 milliards francs CFA ou de 37,91%. Selon le ministre Kaboré, ce budget repose sur les priorités du programme présidentiel et des axes stratégiques du PNDES.
Répondant aux questions des journalistes, M. Kaboré a indiqué que l’IUTS prend effet à partir du 1er janvier 2020, conformément à la loi de finances. Pour lui, l’IUTS répond à un besoin d’équité fiscale et de mobilisation de ressources pour faire face au contexte sécuritaire difficile que traverse le Burkina Faso. Sur l’augmentation du budget de la Présidence du Faso, elle est due à la hausse des ressources des structures spécifiques rattachées à l’institution présidentielle telles que l’Agence nationale de renseignement, le Secrétariat permanent du comité national de lutte contre le Sida, a expliqué Lassané Kaboré. Sur la hausse des investissements à la dernière année du PNDES, elle est liée à une question de programme, a répondu le patron des finances publiques. En ce qui concerne la part des produits locaux dans la commande publique et les retards des transferts aux collectivités, la ministre déléguée chargée du Budget, Clémence Yaka, a confié que des instructions ont été données par le chef de l’Etat et le Premier ministre pour une prise en charge adéquate de ces préoccupations. Et d’ajouter que pour le processus électoral, démarré en 2019, 37 milliards FCFA ont été prévus ; le gap de financement des élections a été présenté aux PTF, a-t-elle précisé.

Sur les 88 milliards pour la prise en charge d’un inspecteur des douanes affecté dans une mission diplomatique à l’étranger qui défraie la chronique sur les réseaux sociaux, elle a fait savoir qu’il n’y a rien que de dramatique, pour qui connaît le coût de la vie à Bruxelles. Et d’ajouter que rien le logement coûtera environ 17 millions. Pour lui, au regard du contexte actuel, l’investissement dans la diplomatie est nécessaire.
Le porte-parole du gouvernement, a pour sa part, indiqué que les négociations se poursuivent entre le gouvernement et les transporteurs routiers qui sont en grève. Il a invité les uns et les autres à ne pas envenimer la situation en criant à la pénurie de carburant. Pour ce qui est de l’explosion qui s’est produite le 8 janvier dernier à Yagma, l’enquête se poursuit. Pour l’instant, il ressort que les enfants sont rentrés en salle avec un explosif sans que l’on sache d’où ils le détiennent.

Mahamadi SEBOGO
windmad76@gmail.com

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