Campagne D£m£ Sira : la solidarité endogène décryptée

Le ministre chargé de la Solidarité, Passowendé Pélagie Kabré a rappelé que la solidarité n’est pas un slogan, mais une pratique quotidienne, un héritage précieux.

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité a organisé un panel, le lundi 1er décembre 2025 à Ouagadougou, dans le cadre de la semaine thématique de la solidarité.

Dans le cadre de la campagne D£m£ Sira, le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité organise une semaine thématique de la solidarité du 1er au 7 décembre 2025 à Ouagadougou. Au cours de la semaine, plusieurs activités seront menées à savoir, des visites, des dons à des personnes vulnérables. Le lancement des activités est intervenu ce lundi 1er décembre 2025 à travers un panel autour du thème : « La solidarité endogène : fondement d’un Burkina uni et résilient ».

Des experts ont entretenu les participants autour de sous-thèmes, notamment la solidarité dans les sociétés africaines, la solidarité nationale et développement et le rôle des médias et influenceurs dans la promotion de la solidarité.

Pour la ministre de l’Action humanitaire et de la solidarité, Passowendé Pélagie Kabré, la semaine thématique de la solidarité vise à mettre en lumière les différentes formes de solidarité qui structurent la vie nationale, notamment celles au sein des familles, envers les femmes, les personnes handicapées, les enfants, les personnes âgées, ainsi que les mécanismes endogènes de gestion des conflits.

Ensemble pour un Burkina plus solidaire.

« A travers le panel, le département veut rappeler que la solidarité n’est pas un slogan, mais une pratique quotidienne, un héritage précieux et un devoir partagé », a-t-elle indiqué. La ministre Kabré a rappelé que malgré les chocs, les Burkinabè ont cette capacité à se soutenir, se rassembler et puiser dans leurs valeurs ancestrales la force d’avancer. « C’est cette force faite de générosité, d’entraide, de pardon et de compassion, que nous voulons raviver tout au long de cette semaine et au-delà », a-t-elle relevé.

Selon le Pr Albert Ouédraogo, un des panélistes, la solidarité fait partie des valeurs cardinales des Africains. Elle est une valeur essentielle pour des pays en développement comme le Burkina. Car, a-t-il précisé, dans un pays comme le Burkina Faso si la solidarité ne joue pas son rôle, beaucoup de gens seront laissés sur le bas-côté de la route. « Une société apaisée ne peut se construire avec certains qui mangent à leur faim et d’autres qui dorment affamés dans les caniveaux.

On n’est jamais suffisamment pauvre pour ne pas solidariser et on n’est jamais suffisamment riche pour ne pas avoir besoin de la solidarité des autres », a-t-il insisté. Et de rappeler que la solidarité commence déjà par la vie. « S’il n’y a pas de solidarité, il n’y a pas de naissance. Un bébé qui naît a besoin de la communauté, sa maman, ses parents, pour devenir quelqu’un », a indiqué le Pr Ouédraogo.

Il a ajouté que l’humanisme doit être la chose la mieux partagée entre les hommes. « C’est ce qui fait la différence entre le monde humain et le monde animal », a-t-il estimé tout en souhaitant que le Burkina s’inscrive dans cette dynamique de solidarité, pour que la société évolue de façon positive et de façon à intégrer les plus faibles.

Adama SEDGO

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