Conseil supérieur de la communication : le nouveau conseiller Oumarou Mogmenga reçoit l’onction des « sages »

Le nouveau conseiller du CSC, Oumarou Mogmenga : « je jure solennellement de bien et fidèlement remplir ma fonction de membre du CSC… ».

Le nouveau membre du Conseil supérieur de la communication, Oumarou Mogmenga, ancien directeur général de la direction de la communication et des médias de l’Assemblée nationale a prêté serment devant le Conseil constitutionnel, le mercredi 25 septembre 2024, à Ouagadougou.

« Je jure solennellement de bien et fidèlement remplir ma fonction de membre du Conseil supérieur de la communication en toute indépendance et impartialité, de façon digne et loyale et de garder le secret de délibération ». C’est en ces termes que Oumarou Mogmenga, le nouveau conseiller a prêté serment devant le Conseil constitutionnel, le mercredi 25 septembre 2024, à Ouagadougou.

Cette prestation de serment survient après sa nomination au titre de la présidence du Faso, le 04 septembre dernier. Le président du Conseil constitutionnel, Barthélemy Kéré, a indiqué au nouveau conseiller les missions qui sont les siennes conformément à l’article 5 de la loi organique 041-2023/ALT portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC).

Le collège des conseillers auquel vous appartenez désormais, a précisé M. Kéré, a, entre autres, les missions suivantes :
veiller à l’application de la législation et de la règlementation relative à la communication au public, promouvoir la liberté d’expression et le droit à l’information, veiller au respect du pluralisme et de l’équilibre de l’information dans les entreprises
de communication audiovisuelle, de presse écrite et en ligne et deveiller au respect de l’éthique professionnelle par les entreprises de communication audiovisuelle, de presse écrite et en ligne par les animateurs et journalistes professionnels.

La responsabilité du conseiller

Le Conseil constitutionnel a adressé ses félicitations au nouveau conseiller.

Pour le président du Conseil constitutionnel, ces attributions traduisent la volonté du législateur d’avoir une institution en phase avec les grandes transformations induites par la révolution numérique actuelle. Il a aussi insisté sur le contexte actuel où se mène le débat sur le rôle des autorités de régulation face aux médias sociaux et leur impact en termes
de désinformation et de discours de haine. Le juge constitutionnel a mis le conseiller Oumarou Mogmenga face aux responsabilités qui lui incombent au regard de la diversité des médias et de la complexité de leurs missions.

Barthélemy Kéré a rassuré le nouveau conseiller qu’il n’aura de compte à rendre qu’à la loi aux valeurs et aux principes qui caractérisent sa fonction. Il lui a en outre notifié qu’il entre en fonction à un moment où le Burkina est confronté à un défi sécuritaire sans précédent. Selon lui, la responsabilité des conseillers devient encore plus importante, car, ils pourraient être amenés à faire le choix difficile entre la protection du droit à l’information comme élément des garanties fondamentales des citoyens et la préservation de la sécurité et de la cohésion sociale.

Le sage a suggéré qu’en pareille situation, il doit avoir à l’esprit les termes du serment qu’il a prononcé. Oumarou Mogmenga quant à lui, a remercié le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré pour la confiance qu’il lui a accordée. Il a rassuré qu’il connaissait la nature de sa fonction. « Je mesure la portée de la responsabilité qui est la mienne et je travaillerai à respecter l’esprit et la lettre du serment que je viens de prononcer », a-t-il déclaré.

Abdoulaye BALBONE
Alidou OUEDRAOGO
(Stagiaire)

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