Coopération sino-burkinabè: les conditions d’accès aux bourses chinoises présentées aux étudiants

L’ambassade de la République populaire de Chine au Burkina, en collaboration avec l’Université Aube Nouvelle et Boost Faso, a organisé une conférence publique sur les bourses 2026 du gouvernement chinois. C’était le mercredi 3 décembre 2025 à Ouagadougou.

Chaque année, la République populaire de Chine octroie des milliers de bourses d’études à des étudiants étrangers. Dans cette optique, son ambassade au Burkina, en collaboration avec l’université Aube Nouvelle et Boost Faso, a tenu une conférence publique sur les bourses 2026, mercredi 3 décembre 2025 à Ouagadougou. L’objectif était de présenter aux
étudiants les conditions d’accès à ces bourses et d’examiner la possibilité d’augmenter le quota attribué à l’université.

L’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Faso, Zhao Deyong, a rappelé que son pays a réalisé « des progrès remarquables » dans les domaines de l’éducation, de la science et de la technologie, au point de devenir aujourd’hui « une destination de référence » pour les étudiants du monde entier.

Selon lui, le coût relativement abordable des études constitue l’un des facteurs qui attirent de nombreux étudiants africains : « En Chine, une année d’études coûte environ 2 000 dollars, contre 6 000 à 20 000 dollars dans plusieurs pays occidentaux », a-t-il expliqué. Il a également mis en avant la sécurité et la stabilité de l’environnement académique chinois.
L’ambassadeur a rappelé que les relations sino-africaines connaissent « leur meilleur moment historique ». De 10 000 étudiants africains en Chine en 2000, le nombre est passé à près de 80 000 en 2024.

Pour les étudiants burkinabè, il reconnaît que la langue chinoise représente souvent une première difficulté, mais il a assuré que les Burkinabè « se sentent vite comme chez eux » grâce à la proximité culturelle et à l’hospitalité du peuple chinois. M. Deyong a exprimé l’espoir que les étudiants burkinabè formés en Chine reviennent au pays pour contribuer au développement national.

Interrogé sur la volonté des autorités burkinabè d’augmenter le nombre de bénéficiaires de bourses, il a indiqué partager cet objectif : « C’est non seulement un souhait, mais aussi notre mission », a-t-il affirmé. Toutefois, il a rappelé qu’un équilibre doit être trouvé entre les 54 pays du continent africain. Il a assuré que l’ambassade de Chine
à Ouagadougou continue d’œuvrer pour faciliter l’accès des étudiants burkinabè aux différents programmes d’études en Chine.

Le manager général de l’université Aube Nouvelle, Lancina Ki, a salué l’importance du partenariat entre son établissement et les institutions chinoises, un axe important désormais dans la stratégie d’ouverture internationale de l’université. Il a rappelé que l’ambition de l’établissement est d’offrir à ses étudiants « les meilleures conditions possibles » pour étudier, que ce soit au Burkina Faso, en Afrique ou ailleurs dans le monde.

C’est dans cette dynamique que l’université a signé une convention avec une grande institution chinoise, ouvrant la voie à des échanges d’étudiants et d’enseignants. Il a précisé que plusieurs étudiants évoluent déjà dans cette université partenaire grâce à des bourses chinoises et que les premiers retours sont très encourageants : « Nos étudiants se comportent et s’en sortent très bien », a-t-il affirmé.

Lancina Ki a indiqué que l’université Aube Nouvelle prévoit d’augmenter le nombre de classes dédiées à l’apprentissage de la langue chinoise. Pour M. Ki, le développement de l’enseignement du chinois et le rapprochement avec les universités asiatiques ouvrent, selon lui, « un bel avenir » à la jeunesse burkinabè.

Abibata KARA

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