Crises sociales : l’Académie des sciences veut apporter son expertise

Le président de l’ANSAL-BF, Paco Sérémé (gauche) : « il n’y a pas de développement sans l’apport de la science, de la technologie et de l’innovation ».

Une délégation de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso était chez le président de l’Assemblée législative de Transition, le jeudi 16 mars 2023 à Ouagadougou.

L’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF), malgré sa contribution dans la recherche de solutions aux crises sociales, économique et politique du pays, reste peu sollicitée par les autorités, selon son premier responsable, Paco Sérémé. C’est pour rappeler aux garants des institutions, sa première mission qui est de servir de conseil scientifique aux institutions nationales et au gouvernement, qu’une délégation de l’Académie, avec à sa tête, Paco Sérémé a rendu une visite de courtoisie au Président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Ousmane Bougma, le jeudi 16 mars 2023.

Selon M. Sérémé, cette visite n’est pas fortuite. « En tant que enseignant-chercheur, le président de l’ALT connait bien l’Académie. Cependant, il était de notre devoir de venir partager certaines informations avec lui puisque nouvellement installé», a-t-il indiqué. A l’entendre, le rôle de leur structure est de faire des études et d’apporter des éclairages qui facilitent la prise de décision par les institutions. « Nous nous autosaisissons en ce qui concerne certaines préoccupations du pays.

Mais, nous aurions aimé que ce ne soit pas dans un seul sens, mais que cela vienne des institutions», a expliqué M. Sérémé. Pour lui, l’Académie a déjà beaucoup apporté sa contribution dans plusieurs domaines mais, par manque de médiatisation, ces actions sont peu connues. « Et, c’est ce que nous cherchons à corriger en rencontrant les premiers responsables des institutions nationales pour que dans les mois à venir, elles aient une meilleure visibilité de l’Académie pour une meilleure sollicitation autour des enjeux principaux de développement », a souhaité le président de l’ANSAL-BF.

L’occasion faisant le larron, le vice-président de ladite institution, Pr Harouna Ouédraogo est revenu sur les résultats de l’étude où il affirmait que la prévalence des troubles mentaux au Burkina Faso est de 41%. A l’en croire, certains troubles mentaux peuvent ne pas apparaitre, mais au cours des investigations on peut mettre en évidence leur existence chez un individu donné. « Une enquête nous a permis de trouver ce taux de prévalence qui est de 41% », a-t-il souligné.

Il a ajouté qu’en termes de gamme de troubles, ce taux représente une palette assez importante puisque cela va de troubles mentaux mineurs jusqu’aux plus graves. Toutefois, il a affirmé que la situation n’est pas alarmante dans la mesure où en termes de comparaison, le Burkina se situe dans une fourchette moyenne contrairement à certains pays qui tournent autour de 49% et 53% et d’autres où le taux faible est d’environ 29%. Quant aux zones les plus touchées par le phénomène, Pr Ouédraogo a énuméré quatre régions à savoir le Sahel, le Centre-Nord, l’Est et le Nord.

«Ces régions ont le taux de prévalence les plus importants à cause de la situation sécuritaire », a-t-il expliqué. L’ANSAL-BF compte présentement 52 membres, mais son président espère qu’elle va s’agrandir à 75 membres avec son élargissement à d’autres compétences.

Donald Wendpouiré NIKIEMA

tousunis.do@mail.com Souleymane SORY (Stagiaire)

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