Débat général de la 74e Assemblée générale de l’ONU: Regards croisés sur les rapports interétatiques dans le monde

Wide view of the Hall General Assembly Seventy-second session, 93rd plenary meeting Election of five non-permanent members of the Security Council

Le débat général de la 74e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies s’est ouvert le mardi 24 septembre 2019 à New York. A la tribune, des chefs d’Etat du monde ses sont succédé pour donner leur lecture de la marche du monde et les bien-fondés de leurs politiques, positions et rapports avec les autres Nations.

La grand-messe des Nations du monde s’est ouverte hier 24 septembre 2019 au siège de l’ONU, à l’occasion du débat général de la 74e édition de l’Assemblée générale des Nations Unies. A l’ouverture du débat, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteress, dans son rapport annuel a expliqué que la charte des Nations unies est très claire : les peuples d’abord. Pour lui, il faut placer l’être humain au cœur des actions, « tous les jours et partout ». Il a donc déploré les guerres, l’épidémie d’Ebola, les conséquences « dévastatrices » du changement climatique  … dans le monde, qui lui font dire que « nous vivons une période d’inquiétude ». Antonio Guteress, s’adressant aux dirigeants leur a rappelé que les populations qui sont victimes de « ces plaies du monde » ont foi en l’ONU. « Ont-elles foi en nous dirigeants ? », a-t-il demandé. Le SG de l’ONU dit néanmoins avoir espoir avec les évolutions « positives » dans les crises au Soudan, en Algérie et en Syrie et les récentes élections apaisées au Madagascar et en RDC. Toutefois, a-t-il relevé, des conflits perdurent, le terrorisme bat son plein en Yémen, en Libye, en Afghanistan … tout comme les risques de conflit armée dans le Golf, la situation Palestine-Israël. « J’espère qu’un jour, les pays pourront coexister de façon pacifique », a-t-il soutenu. Il a poursuivi qu’il a donc  présenté un nouveau programme de désarmement pour faire avancer la paix dans le monde et deux initiatives pour la liberté d’exercice des droits des minorités et la protection des lieux de culte. Pour lui, les dirigeants du monde doivent éviter la grande fracture entre les deux plus grandes économies du monde. Pour sa part, le président de l’AG, Bande a ajouté qu’il ne faut pas oublier que les décideurs réunis à cette 74e Assemblée générale doivent délibérer « de la meilleure façon pour concrétiser les rêves des milliards d’hommes ».

Après cette ouverture de l’AG, les dirigeants du monde se sont succédé à la tribune des Nations Unies, à commencer par le président brésilien, Jair Bolsorano. « Je viens pour vous présenter un nouveau Brésil qui se reconstruit sur la bases des aspirations et idéaux de son peuple », a-t-il dit, fustigeant les pratiques de certains dirigeants du monde. Pour sa part, le président américain, Donald Trump, a expliqué que l’avenir n’appartient pas aux mondialistes, mais aux patriotes qui respectent chaque pays dans son unicité et sa spécificité. Il est revenu sur ses efforts qui auraient porté le taux de chômage à son niveau le plus bas « jamais enregistré » depuis plusieurs dizaines d’années avec la création de six millions d’emplois en moins de 5 ans. Le président Trump a insisté sur la nécessité de reformer le commerce international « pour empêcher les nations qui ont exploité pendant des décennies le système de commerce mondial de le faire ». Donald Trump a aussi annoncé un « accord commercial exceptionnel » avec les Royaumes unis quand ils vont quitter l’Union européenne. Sur l’Iran, M. Trump qualifie le pays d’Hassan Rohani de « 1er parrain des terroristes au monde », réaffirmant le retrait prochain des USA de l’accord sur le nucléaire iranien.

Durant toute la journée du 24 septembre 2019, le débat général s’est poursuivi. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, président en exerce du G5 Sahel est passé à la tribune dans l’après-midi et nous y reviendront en détail dans nos prochaines parutions.

Jean-Marie TOE

Depuis New York

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