Développement territorial du Liptako-Gourma: Un plan national d’actions stratégique en validation

Le secrétaire général du ministère en charge de l’économie, Vieux-Abdoul Rachid Soulama, a remercié ONU-Habitat qui soutient l’élaboration du PAST-LG.

Le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux-Abdoul Rachid Soulama, a présidé l’atelier national d’examen et de validation du Plan d’actions stratégique territorial du Liptako-Gourma (PAST-LG), jeudi 23 octobre 2025, à Ouagadougou.

Des acteurs du développement territorial du Liptako-Gourma se réunissent les 23 et 24 octobre 2025, à Ouagadougou. Il va s’agir, en effet, pour eux, de valider le Plan d’actions stratégique territorial du Liptako-Gourma (PAST-LG). La cérémonie d’ouverture de la réunion a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux-Abdoul Rachid Soulama. Il a, en tant que président du comité intermi-nistériel de suivi du processus d’élaboration du PAST-LG, salué l’intérêt accordé par les participants à ce processus.

« Conformément à l’atelier sous-régional tenu à Bamako du 30 juin au 4 juillet 2025, la présente rencontre vise à examiner et à valider les actions prioritaires du Burkina Faso à inscrire dans le PAST-LG », a précisé le secrétaire général du ministère en charge de l’économie. Pendant deux jours, les acteurs du développement territorial du Liptako-Gourma devraient restituer les résultats de l’atelier de Bamako et recueillir des amendements et des suggestions pour la suite du processus, entre autres.

Ce, a indiqué Vieux-Abdoul Rachid Soulama, pour enfin disposer d’un plan d’actions pertinent et réa-liste. « A travers l’approche territoriale intégrée, la région du
Liptako-Gourma devra pouvoir faire face aux difficultés, notamment les dynamiques migratoires au sein du territoire, les effets du changement climatique et la gestion des conflits liés à l’exploitation et au partage des ressources naturelles », a-t-il déclaré.

Identifier les projets structurants

Il a rappelé que le PAST-LG entend mettre des outils stratégiques d’aménagement du territoire à la disposition des décideurs pouvant les éclairer et les guider dans la prise de décisions importantes. Pour M. Soulama, cette vision va créer des bases solides pour le développement de cette région fronta-lière riche en ressources humaines et naturelles, aujourd’hui fragilisée par le terrorisme et les déplacements massifs de populations.

« Le PAST-LG a pour objectif d’identifier des projets structurants, en suivant une démarche inclusive et rigoureuse axée sur une approche territoriale intégrée, une analyse multisectorielle approfondie du territoire, de ses dynamiques et des besoins réels des populations », a-t-il expliqué. Vieux-Abdoul Rachid Soulama a réitéré ses remerciements à ONU-Habitat qui accompagne le processus de mise au point du PAST-LG par son appui technique et financier. Le représentant du chargé de programmes de ONU-Habitat, Aimé Arnaud Dabilgou, spécialiste national en développement urbain, s’est dit satisfait du processus d’élaboration du PAST-LG conduit dans le cadre du « Projet résilience dans le Sahel » financé par le gouvernement suédois et mis en œuvre par ONU-Habitat en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

« Le PAST-LG s’inscrit dans la continuité de la stratégie de développement spatial du Sahel élaborée en 2021 et qui vise à doter la région d’outils d’aide à la décision. Il est fondé sur une approche territoriale intégrée et stratégique au cœur du mandat de ONU-Habitat », a laissé entendre Aimé Arnaud Dabilgou.
Il a fait savoir que face aux défis sécuritaires, environnementaux et socio-économiques dans la région du Liptako-Gourma, le PAST-LG apparaît comme un outil stratégique d’aménagement du territoire. Il est destiné, selon M. Dabilgou, à guider les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger, membres de la Confédération des Etats du Sahel dans les décisions d’investissement et de planification territoriale.

« Le PAST-LG constitue un pilier fondamental d’une approche territoriale intégrée essentielle pour faire face aux crises urbaines », a-t-il noté. Quant à la directrice générale du développement territorial, Bassénewindé Monique Yarga, elle a soutenu que les projets prioritaires au Burkina Faso concernent les domaines de la santé, de l’action humanitaire, de l’eau potable et de l’assainissement, des infrastructures et du désenclavement. « Il y a plusieurs projets prioritaires à l’intérieur du Burkina Faso et au niveau des frontières. Le PAST-LG est un instrument sous régional, dans l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Après les ateliers au Burkina Faso, au Mali et au Niger, il y aura un conseil consultatif de l’AES qui va se pencher sur ces projets prioritaires et prendre des décisions pour valider ou rectifier les propositions », a-t-elle signifié.

Boukary BONKOUNGOU

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