Ecole nationale d’administration et de magistrature: des agents publics à l’école de la langue chinoise

Durant trois mois, les participants issus de l’administration et des institutions publiques vont renforcer leurs capacités en mandarin.

L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) organise une session de formation de trois mois en mandarin au profit d’agents de l’administration et des institutions publiques. Le lancement a eu lieu, lundi 29 septembre 2025, à Ouagadougou.

350 agents de l’administration et des institutions publiques du Burkina pourront comprendre et parler le mandarin d’ici trois mois. Ils bénéficient en effet d’une formation offerte par l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Le lancement a eu lieu, lundi 30 septembre 2025, à Ouagadougou. Aux dires du Directeur général de l’ENAM, Dr Jacob Yarabatioula, la mise en place de cette formation entre dans le cadre de la vision stratégique d’une administration burkinabè tournée vers l’international et capable de dialoguer avec le monde dans sa diversité linguistique.

Dans un monde de plus en plus interconnecté, marqué par des échanges multisectoriels et une coopération bilatérale croissante avec des puissances comme la République populaire de Chine, la maîtrise du mandarin constitue un atout stratégique, a-t-il ajouté. Elle va permettre, selon M. Yarabatioula, de répondre à plusieurs défis dont celui de renforcer les capacités linguistiques des agents publics, pour une meilleure efficacité dans les échanges internationaux et accompagner la diplomatie d’Etat par la compétence linguistique, véritable levier de souveraineté et d’autonomie dans les partenariats bilatéraux.

Le DG de l’ENAM s’est dit heureux que ce soit son institution qui accueille cette session. « Cette initiative s’inscrit dans une dynamique résolue d’ouverture, d’innovation et d’anticipation des enjeux contemporains et va permettre de préparer nos étudiants et cadres à de futures opportunités de formation, de stages et de collaboration avec les institutions chinoises », a-t-il soutenu.

Un pilier essentiel pour le développement

L’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Zhao Deyong, a noté que l’apprentissage d’une langue étrangère permet de renforcer la compréhension interculturelle.

Il a, en outre, salué l’engouement des agents de l’administration pour cette formation. « Nous attendions 50 participants mais nous sommes déjà à plus de 350 inscrits », s’est-il réjoui. Pour lui, cela constitue la preuve que les Burkinabè s’intéressent aux Chinois. « Apprendre le mandarin, ce n’est pas seulement maîtriser une langue, c’est aussi s’ouvrir
à une culture riche, à une puissance économique mondiale et à de nouvelles opportunités professionnelles, académiques et diplomatiques », a-t-il indiqué.

Le DG de l’ENAM a encouragé les participants à faire preuve d’assiduité, de rigueur et
surtout de curiosité. « Cette formation est un investissement sur vous-mêmes, mais aussi
un apport précieux pour notre Administration publique en pleine modernisation », a-t-il déclaré. Il a, par ailleurs, traduit sa reconnaissance au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale qui a autorisé l’organisation des cours de langue à l’ENAM.

Ses remerciements sont aussi adressés à l’université Nazi-Boni, dont la contribution a été déterminante dans la concrétisation de ce projet à travers la mise à leur disposition d’enseignants permanents en langue chinoise. L’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Zhao Deyong, a aussi salué la tenue de cette formation. De son avis, l’apprentissage est un moteur inépuisable pour le progrès individuel et un pilier essentiel pour le développement d’un pays. Prenant l’exemple sur la Chine, il a noté que le miracle
de son développement est indissociable d’un apprentissage et d’une pratique menés avec persévérance.

Le Parti communiste chinois, a-t-il souligné, se caractérise par une culture
de l’apprentissage continu. En témoigne, selon lui, cette assertion du Président chinois, Xi Jinping, qui indique qu’il est nécessaire de « bâtir une société et une nation où l’apprentissage est accessible à tous et dure toute la vie ». Zhao Deyong a invité chacun des participants à conserver son enthousiasme pour l’apprentissage et à affiner ses compétences afin de servir au développement endogène et à la modernisation du Burkina Faso. La langue constitue également, selon lui, un pont qui relie les pays et les peuples, ainsi qu’une clé pour apprendre, comprendre et s’inspirer des réalisations de la civilisation humaine.

« Maîtriser le chinois vous aidera à mieux comprendre la Chine, à saisir la manière de penser et les valeurs des Chinois », a-t-il poursuivi en disant aux apprenants tout en les encourageant à l’assiduité durant la formation. Le Directeur de la formation continue de l’ENAM, Boniface Bonanet, a noté qu’au regard de l’engouement et du nombre de participants, des cohortes de 60 personnes seront organisées afin de mettre les apprenants dans de bonnes conditions.

Nadège YAMEOGO

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