Elevage laitier : L’insémination artificielle pour plus de productivité…

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a lancé le 4 novembre 2017 à Zagtouli, la campagne spéciale d’insémination artificielle dans la zone péri-urbaine de Ouagadougou, espace d’intervention du projet de développement de l’élevage laitier.

A la faveur d’une campagne spéciale, mille (1000) vaches laitières seront fécondées artificiellement au dernier trimestre de 2017. En effet, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a, le 4 novembre 2017 à Zagtouli, lancé ladite opération d’insémination à l’issue de la visite des fermes Kiswendsida et Frères et Wendémi. En promouvant cette technique  de croisement de races animales burkinabè et exotiques, le Projet de développement de l’élevage laitier dans la zone péri-urbaine de Ouagadougou (PDEL-ZPO) veut accroître la production laitière au Burkina Faso.

Et les unités de production choisies pour la visite préalable au lancement de la campagne sont, aux dires du coordonnateur du PDEL-ZPO, Tinrmegson Ouédraogo, des exemples en la matière. Dans l’élevage Kiswensida et Frères, unité familiale qui a reçu premièrement le ministre et sa délégation, « quarante vaches des races Holstein, Montbéliard et Brune des Alpes, métisses de 4e génération fournissent chacune dix-huit à vingt litres de lait par jour contre cinq à sept litres pour les races locales non inséminées », a précisé le responsable, Nour Al-Ayat Ouédraogo.

De la démonstration de la traite des vaches au magasin de stockage des fourrages en passant par les enclos des vaches et des veaux et l’unité de conservation des aliments par fermentation, la délégation a exploré la ferme de fond en comble. Au bout d’une heure de découverte des réalités dudit élevage, les visiteurs venus de Ouagadougou, Koudougou, Kaya, Tenkodogo, Ouahigouya, Manga  et Ziniaré ont mis le cap sur la ferme Wendémi située à environ 4 km du premier site. C’est la propriété de Jacques Zida, où trente bêtes sont élevées. C’est là qu’après un test zoosanitaire effectué par un technicien en élevage, le ministre Koutou, à l’aide de l’appareil d’insémination, a déposé la semence dans les voies génitales d’une vache en chaleur provoquée.

La cérémonie de lancement de la campagne spéciale a aussi été marquée par la remise symbolique des matériels d’insémination aux directions régionales des Ressources animales et halieutiques de la zone d’intervention du PDEL-ZPO ainsi qu’à trois bureaux d’inséminateurs privés. Une trousse vétérinaire et quatre motos de marque YAMAHA ont par ailleurs été offertes à huit vétérinaires privés partenaires. De leur côté, deux bénéficiaires de la ligne crédit du projet ont reçu chacun un chèque de quatre millions de francs CFA.

Quatre bassins laitiers en perspective

A l’issue de la cérémonie, le ministre Sommanogo Koutou a confié à la presse que le PDEL-ZPO dans le cadre duquel il a posé l’acte d’insémination est un projet- pilote qui permettra par la suite à son département de mettre en place quatre bassins laitiers à savoir les zones de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Fada-N’Gourma et de Dori. Interpellé sur la santé des animaux comme gage de réussite de productivité des élevages, il a indiqué que grâce à un partenariat public-privé, le ministère en charge des ressources animales compte mettre en place une unité de production de vaccins et même une Centrale d’achat des médicaments vétérinaires (CAMVET).

Et le coordonnateur du PDEL-ZPO, Tinrmegson Ouédraogo, de préciser que l’objectif ultime dudit projet est l’installation d’une usine de transformation du lait à Koubri. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il faut donc selon lui, commencer par accroître la production avec l’installation de cinq cents élevages modernes, de sorte que la matière à transformer ne manque pas à l’usine, une fois en service. En plus de l’accroissement de la productivité et de la transformation, le projet coordonné par M. Ouédraogo s’occupera aussi du volet commercialisation des différents produits du lait.

Jean Philibert SOME

Laisser un commentaire