Etudes sur l’apivirine au Burkina : La Ligue des consommateurs mécontente

Le 2e vice-président de la LCB, Rigobert Hien Somda, a dénoncé l’étude sur l’apivirine.

A la suite à l’annonce faite par le Pr Alkassoum Maïga, sur une télévision que des études sur l’apivirine sont en cours au Burkina Faso, la Ligue des consommateurs du Burkina est montée au créneau pour dénoncer cette pratique.

Une étude sur l’apivirine est en cours sans l’aval préalable des autorités sanitaires burkinabè. C’est le constat fait par le 2e vice-président de la Ligue des consommateurs du Burkina Faso (LCB), Rigobert Hien Somda et les siens. Pour ce faire, une délégation de la ligue est allée s’enquérir des nouvelles sur la question auprès de l’agence nationale de régulation pharmaceutique. Le chef de délégation, Rigobert Hien Somda, a dit être surpris de l’annonce faite par le Pr Maïga sur les antennes d’une télévision, au sujet des études controversées sur l’apivirine en cours. «Nous détenons une note de l’agence de régulation pharmaceutique interdisant une mise en circulation sur le marché pour cette molécule au Burkina», a relevé M. Somda.

De plus, a-t-il poursuivi, la Directrice générale de la pharmacie du médicament et des laboratoires (DGPML), Dr Aminata Nacoulma a indiqué que le comité technique chargé d’autoriser les études a refusé expressément l’étude sur l’apivirine. « Nous sommes passés voir si cette autorisation avait été levée ou quoi, pour que cette étude ait lieu », a affirmé Rigobert Hien Somda. En réponse, a-t-il poursuivi, Dr Nacoulma a laissé entendre que l’interdiction est toujours en vigueur. Finalement, la délégation de la LCB a estimé que cette étude n’a pas été faite dans les règles de l’art, d’où la nécessité d’interpeller les autorités sanitaires à prendre leurs responsabilités. En conséquence, la directrice de l’agence de régulation pharmaceutique s’est saisie de l’affaire et entend donner une suite à cette plainte dans les prochains jours.

Ainsi, a souligné Rigobert Somda, elle s’est engagée à faire quelque chose avant d’aviser. « Elle a dit qu’elle va voir ce qu’il faut faire puisqu’elle a constaté comme tout le monde qu’en dépit de l’interdiction, l’étude se mène », a-t-il précisé. La LCB s’est dite consternée par cette étude et tire la sonnette d’alarme sur le non-respect des procédures de mise en circulation des médicaments sur le marché national. « Nous sommes pressés qu’elle agisse vite parce qu’une étude pareille qui se fait sur des consommateurs burkinabè, a des conséquences », a-t-il martelé.

En cela, M. Somda a expliqué qu’une étude peut aboutir positivement comme elle peut mal tournée. Et si elle tourne mal, a-t-il averti, il sera hors de question qu’on tolère. « Ceux qui sont impliqués, franchement nous ne les connaissons pas », a déploré le chef de délégation de la LCB pour qui, le non-respect des textes dans ce domaine inquiète plus d’un.

 

Ouamtinga Michel ILBOUDO
Omichel20@gmail.com

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