Evaluation des greffes au Burkina: des outils de performances en élaboration

L’inspectrice technique des services au ministère de la Justice, Sanata Toé (milieu) : « les grefes constituent le cœur administratif de nos juridictions et garantissent la régularité des procédures ».

Le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux tient, du lundi 23 au jeudi 26 juin 2025, à Ouagadougou, un atelier d’élaboration des indicateurs de performances des greffes des juridictions.

Dans l’objectif de rendre la justice plus efficace et transparente, le ministère de la Justice
et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux organise, du 23 au 26 juin 2025, à Ouagadougou, un atelier d’élaboration des indi￾cateurs de performances des greffes des juridictions. Cette rencontre a réuni les au￾torités judiciaires ainsi que des personnels des greffes.

Pendant quatre jours, les participants vont identifier les indicateurs pertinents pour
mesurer les activités des greffes et pouvant permettre une évaluation objective de
leur performance. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère
en charge de la justice, l’inspectrice technique, Sanata Toé. Elle a rappelé que depuis
2007, le ministère de la Justice, à travers la Direction générale des études sectorielles et des statistiques (DGESS) a engagé un processus d’évaluation de la performance de l’ensemble des juridictions. Dans ce sens, le département élabore chaque année un annuaire statistique ainsi que des rapports périodiques sur les activités
de ses différentes structures.

En plus, elle a fait savoir que ces outils d’évaluation ne prennent pas sufsamment
en compte les activités des greffes, pourtant indispensables au bon fonctionnement des
juridictions. « Une telle évaluation, sans les greffes, ne peut être que partielle et ne reflète
pas la réalité des performances des juridictions », a poursuivi Mme Toé. Pour elle,
c’est pour corriger cette insuffisance que le ministère organise cet atelier d’élaboration d’indicateurs de performances spécifiques aux greffes. « L’atelier veut réfléchir à la mise en place d’indicateurs pertinents pour évaluer les activités des greffes, cela en collaboration
avec tous les praticiens du domaine », a-t-elle déclaré. A l’entendre, cette initiative permettra non seulement de mieux piloter les activités des greffes, mais aussi d’orienter
les politiques publiques en matière de justice.

En outre, pour l’inspectrice technique, l’objectif est de doter les greffes d’outils d’évaluation adaptés pour une appréciation plus complète et plus fidèle de la performance des juridictions. Selon le directeur des services sectoriels et de l’évaluation à la DGESS du ministère de la Justice, Idrissa Ouédraogo, il est question d’identifier des indicateurs spécifiques aux services de greffe, en s’appuyant sur leurs missions concrètes, notamment au niveau des Tribunaux de grande instance (TGI).

Il a expliqué qu’il s’agit de partir des activités réelles pour définir des indicateurs mesurables et pertinents, et non l’inverse. Il a également indiqué que laDGESS collecte déjà certaines données auprès des juridictions, des données qui pourront être utilisées pour renseigner les futurs indicateurs. Pour lui, le but est de mesurer l’évolution des performances dans le temps, même s’il existe déjà des indicateurs globaux pour évaluer la performance des juridictions. M. Ouédraogo a confiéque le défi actuel est de concevoir des indicateurs propres aux greffes afin de mieux suivre et valoriser leur contribution spécifique.

Evariste YODA
Abibata KARA

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