Exploitation du site d’or de Tangassogo : les artisans miniers ont désormais leur société coopérative

Le bureau exécutif de la coopérative est composé de six membres.

La nouvelle société coopérative pour l’exploitation artisanale du site d’or de Tangassogo a été mise en place, mercredi 22 octobre 2025, à Tiébélé, dans la province du Nahouri, région du Nazinon. Dénommée coopérative simplifiée Pouloulama, elle compte une centaine de membres avec un bureau exécutif de six membres.

La nouvelle société coopérative pour l’exploitation artisanale du site d’or de Tangassogo, dans la commune de Tiébélé, province du Nahouri, est désormais connue. Dénommée coopérative simplifiée Pouloulama, cette alliance des artisans miniers, forte d’une centaine de membres, a été mise en place, le mercredi 22 octobre 2025, à Tiébélé, dans la province du Nahouri, région du Nazinon. Son bureau exécutif, composé de six personnes, est dirigé par Aimé Poungouyiré, désigné par l’Assemblée générale constitutive de la société coopérative. L’événement, organisé par la direction régionale de l’énergie, des mines et des carrières du Nazinon, a connu la participation de plusieurs autorités du ministère de tutelle et des acteurs locaux.

Pour le président de la nouvelle société coopérative Pouloulama, Aimé Poungouyiré, cette structure sera économiquement bénéfique pour les artisans miniers de la localité. Elle va également permettre, a-t-il précisé, de mettre de l’ordre au sein de l’exploitation minière artisanale.Le directeur régional de l’énergie, des mines et des carrières du Nazinon, Hervé Kalmogo, a indiqué que cette cérémonie marque une étape importante dans la dynamique de formalisation, de structuration et de professionnalisation de l’exploitation minière artisanale dans sa région.

Selon lui, la mise en place des sociétés coopératives émane de la vision des plus hautes autorités de réglementer le secteur de l’artisanat minier. Cette nouvelle donne, a détaillé M. Kalmogo, s’inscrit dans le Code minier adopté en 2024 et le plan d’actions de l’exploitation artisanale. Il a rappelé que l’exploitation minière, bien que génératrice de revenus pour de nombreuses familles, a longtemps été confrontée à des défis multiples tels que l’insécurité, le non-respect de l’environnement, les conflits d’intérêts et surtout une faible valorisation du travail des acteurs sur le terrain. « La mise en place de cette nouvelle société coopérative à Tiébélé représente une réponse concrète à ces défis », a souligné le directeur régional en charge des mines du Nazinon.

Un exemple à suivre

Il a fait savoir que la coopérative va permettre une meilleure organisation des artisans miniers autour d’un cadre légal reconnu, une gestion plus transparente et équitable des ressources du site d’or et une meilleure prise en compte des normes environnementale et sécuritaire. Il a aussi ajouté que la coopérative va offrir à ses membres, un accès facile à des formations, à des équipements adaptés et à des circuits de commercialisation formels. Hervé Kalmogo a saisi l’opportunité pour saluer l’engagement des artisans miniers de Tangassogo qui ont compris la nécessité de s’organiser, de s’unir et de collaborer autour d’un objectif commun.

« Votre volonté de changement est un exemple à suivre. Je vous encourage à entretenir cet esprit de solidarité et de responsabilité », s’est-il adressé avant de formuler le vœu que la coopérative soit un modèle de réussite et une source d’inspiration pour d’autres sites miniers artisanaux de la région et du pays. Le 2e vice-président de la délégation spéciale communale de Tiébélé, Aneyan Aboungou, a dit accueillir cette initiative avec une immense joie. Selon lui, elle va permettre une production contrôlée de l’or. Toute chose, à l’en croire, qui va favoriser le développement de la commune et lutter contre la pauvreté des populations.

Avant l’étape de la mise en place de la société, les artisans miniers ont été entretenus sur plusieurs thématiques en lien avec l’approche coopérative dans l’exploitation minière artisanale à petite échelle. Lamsa Pierre Zougouri de la Direction générale des mines et de la géologie, par ailleurs communicateur, a défini une société coopérative dans l’exploitation minière artisanale comme étant une entreprise dont les membres partagent la même vision, les mêmes objectifs en unissant leurs forces à travers des parts sociales et des moyens financiers.

Pour lui, l’exploitation minière artisanale à l’échelle individuelle est formellement interdite. Seules les sociétés coopératives, a-t-il dit, sont reconnues par l’Etat. Dans son exposé, M. Zougouri a mentionné les sept principes coopératifs. Il a cité entre autres, l’adhésion volontaire et ouverte à tous, le pouvoir démocratique exercé par les membres et la participation économique de tous les souscripteurs.

Noufou SAWADOGO

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.