Fête nationale de la Chine : L’excellence des relations sino-burkinabè magnifiée 

Au cours de la soirée, chinois et burkinabè ont réaffirmé leur engagement à œuvrer ensemble pour un développement partagé

 

La Fête nationale de la Chine a été célébrée le vendredi 27 septembre 2024 à Ouagadougou par l’Ambassade de la République populaire de Chine au Burkina en présence de nombreuses autorités dont le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla. 

Le 1er octobre prochain marque le 75ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Ces noces d’albâtre ont été marquées d’une pierre blanche par l’Ambassade de la République populaire de Chine au Burkina à travers un dîner auquel ont été conviées de nombreuses personnalités dont le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla.

L’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Lu Shan : « Notre détermination à travailler avec la partie burkinabè pour promouvoir la paix et le développement dans le monde est indéfectible »

En plus de la célébration des avancées notables amorcées par la Chine durant les 75 dernières années, cette soirée a été l’occasion de magnifier l’excellence des relations entre la Chine et le Burkina Faso. « Nos deux pays ont su bâtir un partenariat dynamique et fructueux dans des domaines variés, tels que la sécurité, la santé, l’agriculture, l’éducation et l’assistance humanitaire, témoignant ainsi de la solidité et la profondeur de leur coopération », a indiqué l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Lu Shan.

Au nombre des résultats majeurs, il a cité la mise en œuvre du projet Smart Burkina, la construction de l’hôpital de Bobo-Dioulasso qui est en phase de finalisation et de la centrale photovoltaïque de Ziniaré qui sera bientôt lancée. « Nous avons également entamé les négociations nécessaires à la réalisation du projet d’adduction d’eau », a-t-il fait savoir.

A l’occasion de cet anniversaire, le SG du gouvernement Mathias Traoré a formulé des vœux de paix, de joie et de prospérité continue au peuple chinois

Par ailleurs, a indiqué l’Ambassadeur, lors du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), la Chine a annoncé qu’elle accorderait le traitement de tarif douanier zéro à 100 % de catégories de produits burkinabè. « De plus en plus d’entreprises chinoises se rendent au pays des hommes intègres pour prospecter et investir », s’est-il réjoui.

Lu Shan a également salué le dynamisme des échanges personnels entre les peuples chinois et burkinabè. « Depuis l’ouverture du service consulaire en juin de l’année dernière, 5 000 amis du Burkina ont obtenu des visas chinois », a-t-il relevé. En sus, a-t-il noté, plus de 200 étudiants burkinabè ont reçu des bourses du gouvernement chinois pour poursuivre leurs études, et plus d’un millier de séminaristes burkinabè de tous horizons sont allés en Chine pour un partage d’expériences.

La célébration a été marquée notamment par l’exécution des hymnes nationaux du Burkina et de la République Chine

Tous ces résultats confortent le diplomate chinois quant à l’avenir radieux de la coopération entre son pays et celui des hommes intègres. « Notre engagement à approfondir l’amitié et la solidarité avec la partie burkinabè reste inchangé », a-t-il déclaré. Il a en outre souligné que son pays continuera à soutenir la partie burkinabè dans le choix indépendant de la voie de développement qui convient à ses conditions nationales. « Nous sommes disposés à travailler avec le Burkina Faso pour tirer le meilleur parti des fruits du sommet du FOCAC, mener des projets de coopération pragmatiques dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » et de l’Initiative pour le développement mondial, accroître les échanges économiques et commerciaux et contribuer à la revitalisation du pays », a-t-il déclaré.

Un partenaire de premier plan

Le gouvernement burkinabè pour sa part ne doute pas du soutien inestimable que peut constituer un tel partenaire. « La Chine est particulièrement disposée à accompagner notre pays, faisant d’elle un partenaire de premier plan pour le Burkina Faso », s’est réjoui le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres Mathias Traoré. Il en veut pour preuve l’annonce faite par le président chinois Xi Jinping lors du 9ème FOCAC de mettre en œuvre dix actions de partenariat entre son pays et l’Afrique qui mobiliseront la somme de 360 milliards de yuans chinois, soit environ 30 000 milliards de francs CFA, sur trois années. De son avis, cela devrait grandement profiter aux pays africains dont le Burkina Faso. Outre ce montant destiné à l’ensemble des pays africains, il a noté que le Burkina Faso bénéficiera d’un montant d’environ 17 milliards de francs CFA pour divers projets de développement et d’une aide alimentaire d’une valeur de 1,7 milliard de francs CFA au profit des personnes vulnérables.

Les autorités burkinabè ont une fois de plus réaffirmer leur attachement au principe d’une seule Chine

Tout en traduisant d’ores et déjà la reconnaissance des premières autorités du pays à celles de la République populaire de Chine pour ces grands engagements, le gouvernement burkinabè a remercié le partenaire chinois pour les grandes actions déjà réalisées durant les six années de renouement. « Les fruits de la coopération sino-burkinabè sont manifestes dans divers domaines comme la santé, l’agriculture, les infrastructures mais aussi et surtout la lutte contre le terrorisme qui constitue l’un des défis majeurs actuels de notre pays », a indiqué Mathias Traoré.

Concernant ce dernier point, il a souligné que le Burkina a bénéficié de l’accompagnement de la Chine en termes d’équipement de défense et de formation. Par ailleurs, a-t-il relevé, les autorités des deux pays partagent la même vision quant à la nécessité de mutualiser les forces au niveau mondial pour venir à bout de ce phénomène qui endeuille les nations tout en constituant un véritable frein au développement. En cela, il a salué l’Initiative pour la sécurité mondiale lancée en 2022 par le président chinois Xi Jinping qui vise une sécurité commune, globale et coopérative. » Il est nécessaire pour tous les pays épris de paix de conjuguer leurs efforts de façon sincère en vue permettre un développement partagé, seule alternative pour instaurer et pérenniser la paix et la sécurité mondiale », a-t-il estimé.

Nadège YAMEOGO 

(Crédit photos: Primature)

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