Foire aux semences de variétés améliorées de plante : La recherche, facteur de promotion de l’entrepreneuriat agricole

Le monde de la recherche a reçu des motoculteurs  

Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo a ouvert officiellement le vendredi 30 mai 2025 à Ouagadougou, la 16e édition de la foire aux semences de variétés améliorées de plante sous le thème « contribution des résultats de la recherche à la promotion de l’entrepreneuriat agricole pour une souveraineté alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso ». 

De 2010 à 2025, cela faire 16 ans que ce tient chaque année à Ouagadougou, la foire aux semences de variétés améliorées de plante. Cette 16e édition se tient du 30 mai au 02 Juin 2025 sur le site de l’Institut de l’environnement et de la recherche agricole (INERA). L’objectif de cette foire, selon le directeur de l’INERA, Dr Drissa Sérémé, est de promouvoir l’utilisation des semences améliorées afin d’accroitre significativement les rendements et améliorer la productivité agricole en mettant à la disposition des producteurs semenciers, des semences de base nécessaire. La présente édition enregistre la participation des pays de l’AES, de la République démocratique du Congo et celle Centrafricaine.

Pour lui, la semence de bonne qualité est la clé de la productivité agricole. Elle contribue à elle seule de 30 à 40% à l’augmentation des rendements agricole. Elle présente aussi une opportunité de création d’emploi pour les jeunes et les femmes d’où le thème : « contribution des résultats de la recherche à la promotion de l’entrepreneuriat agricole pour une souveraineté alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso ».

Pour le président de l’Union nationale des producteurs semenciers, Inoussa Ouédraogo, la tenue de cette foire est une expression de la résilience et de la constance du monde rural

Le directeur de l’INERA a indiqué que la foire représente donc bien plus qu’un simple évènement commercial, elle est la célébration de notre patrimoine agricole et une occasion pour partager les connaissances et les innovations afin d’inciter les producteurs à utiliser davantage les semences et assurer une meilleure productivité agricole. A l’ouverture de cette foire, des chercheurs ont animé un panel à travers trois communications. Elles ont porté sur les technologies de la recherche agricole : cas des incubés du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le développement des semences des cultures maraichers au Burkina Faso : quelle opportunité pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle ?  et la création d’entreprise agricole viable : quel accompagnement pour le développement des industries de transformation des produits agroalimentaires ?

Par cet acte, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo (au milieu) a ouvert la foire des semences de variétés améliorées de plante…

A cette foire, le représentant du Premier ministre, Emile Zerbo, ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Mobilité, a félicité le monde de la recherche pour avoir tenu le pari de cette 16e édition parce que   la contribution de la recherche et de l’innovation pour l’atteinte à la sécurité et à la souveraineté alimentaire n’est plus à démontrer. « Ce secteur joue un rôle important pour la transformation structurelle de l’économie du pays. Cela par l’utilisation des variétés à haut rendement que sont le mil, le sorgho, le riz, le maïs, la pomme de terre, le niébé, le blé ainsi que le poisson, le bétail et la volaille », a-t-il soutenu.

A l’écouter, le thème choisi, interpelle à développer des initiatives afin d’atteindre des capacités de production de semence. « La recherche constitue un secteur d’activité qui fait la promotion de l’entrepreneuriat agricole au Burkina Faso. J’encourage donc les utilisateurs à s’approprier les technologies développées pour booster la production agricole et contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire », a-t-il souligné.

 

Vivement des VDP de l’agriculture

 

Et le président de l’Union nationale des producteurs semenciers, Inoussa Ouédraogo de poursuivre que cette édition est celle de la maturité et de la résilience. « Depuis plus de 20 ans que nous travaillons avec la recherche et le ministère en charge de l’agriculture pour accompagner les acteurs dans la création de nouvelles variétés, de plus en plus performantes, qui tiennent compte du changement climatique et des besoins des populations. C’est pourquoi, le site est pris d’assaut car plus de 90% des participants sont des producteurs semenciers. Ils sont venus acquérir les semences », a-t-il relevé. Cependant, le président de l’Union a mentionné qu’il y a des variétés insuffisantes comme le riz (TS2)  ou celle du niébé. « Cela pourrait être dû au fait de pouvoir respecter les normes internationales de qualité. Mais des mesures sont en train d’être prises pour que les années à venir, les producteurs semenciers puissent avoir toutes les quantités qu’ils voudront. Nous avons des projections de 25000 tonnes pour la campagne à venir et nous pensons être au rendez- vous pour répondre à la commande aussi bien les besoins de l’Etat que les autres producteurs purs accroitre les productions.

« Aujourd’hui nous sommes face à des responsabilité énormes qui fait que nous devons produire beaucoup pour que les burkinabè puissent manger à leur faim. Les producteurs doivent se comporter comme des VDP de l’agriculture pour que chacun de son côté mène le combat et ensemble nous puissions atteindre notre souveraineté réelle », a-t-il insisté. Le kilogramme de la semence de base pour les céréales est de 1 500FCFA, les légumineuses (soja) et le sésame coùte 2500FCFA. A l’ouverture de la foire, le ministre en charge de l’agriculture, Ismaël Sombié a offert des motoculteurs et du carburant.

Fleur BIRBA

fleurbirba@gmail.com

 

 

 

 

 

 

 

 

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