
Le Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI) a organisé, mardi 19 août 2025, à Bobo-Dioulasso, un atelier régional de sensibilisation à l’identification unique électronique de la personne. La session vise à présenter aux acteurs du Guiriko les avantages de l’identification électronique et solliciter leur implication dans la mobilisation sociale des citoyens autour de l’enregistrement de masse.
Le système d’identification électronique unique de la personne permet au Burkina Faso de pouvoir identifier de façon fiable toutes les personnes qui vivent sur le territoire mais également les Burkinabè qui sont à l’étranger. Il va aussi permettre à toute la population de pouvoir être reconnue, d’avoir une identité et de pouvoir accéder plus facilement aux services offerts par l’Administration publique. Cette initiative est portée par le Projet d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI). Pour mieux faire connaitre ses activités, WURI a organisé, mardi 19 aout 2025, à Bobo-Dioulasso, un atelier régional de sensibilisation à l’identification unique électronique de la personne et la loi qui l’encadre à l’attention des acteurs de la région du Guiriko. Ceux-ci ont été entretenus, notamment, sur le projet et l’identifiant unique électronique de la personne, et sur la loi qui l’accompagne.
Données hébergées au Burkina Faso
Le juriste au projet WURI, Arsène Yabré, a précisé que le numéro qui va être attribué à chaque Burkinabè est un code unique et ne peut pas être attribué à une autre personne. « A partir de ce numéro chacun peut avoir accès à tous les services. Ce numéro qui va être matérialisé sur une carte, va permettre de faire une preuve de son identité », a souligné M. Yabré.
Il a ajouté que ce numéro ne remplace pas les systèmes d’identification existants, mais vient assurer l’unicité. « Sur la base de la combinaison des données biographiques et biométriques, on assure l’unicité de la personne dans toutes les bases de données au Burkina Faso. Cela va contribuer, en plus de faciliter l’accès aux services, à lutter contre la fraude à l’identité parce qu’il n’y a plus de possibilité de falsifier les identités grâce à
l’identifiant unique », a dit Arsène Yabré. Il a rassuré que l’ensemble des données est hébergé au Burkina Faso et non à l’extérieur.
Aussi, le système, selon le juriste du projet, est fiable, inclusif et va atteindre l’objectif fixé par le gouvernement. Pour le ministre de la Transition digitale, des Postes et de la Communication électronique, Aminata Zerbo, l’atelier de Bobo-Dioulasso vise à présenter le projet d’identification unique de la personne et également la loi qui a été adoptée l’année dernière pour encadrer la mise en œuvre de cet identifiant unique. La session est, selon elle, l’occasion d’avoir l’adhésion des autorités régionales pour la réussite du projet.
Aminata Zerbo a dit compter sur ces autorités pour être des ambassadeurs pour la suite de ce processus qui va consister à l’enrôlement massif de nos populations, afin de permettre à notre pays de pouvoir identifier de façon fiable toutes les personnes qui vivent sur notre territoire mais également les Burkinabè qui sont à l’étranger.
« Pour pouvoir élaborer des projets de développement efficaces, il nous faut avoir des statistiques précises sur notre population. Ce système va nous aider à atteindre notre objectif mais surtout va permettre à toute notre population de pouvoir être reconnue et d’avoir une identité et de pouvoir accéder plus facilement aux services offerts par l’Administration publique mais aussi de mieux collaborer avec le privé », a laissé entendre Mme Zerbo. Selon elle, ce système numérique s’intègre dans la vision globale de modernisation de l’Etat et fait partie intégrante d’un ensemble de grands chantiers structurants initiés par le gouvernement pour accélérer la transformation digitale du Burkina Faso.
Adaman DRABO
Jessica RABO
(Stagiaire)