
L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), en collaboration avec le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, organise, du 13 au 17 octobre 2025 à Koudougou, un atelier de réflexion technique sur la problématique liée à l’installation des pylônes de téléphonie mobile en milieu urbain.
La question de l’installation des pylônes de téléphonie mobile en milieu urbain et des propositions de solutions durables se discutent dans la cité du Cavalier rouge. Du 13 au 17 octobre 2025, des acteurs vont, d’une part, présenter un inventaire exhaustif des implantations en situation irrégulière par opérateur de téléphonie, définir des critères d’éligibilité des sites, la nature de l’usage prédominant sur une parcelle, afin d’orienter le choix du changement de destination.
D’autre part, ils vont proposer une liste des sites qui pourraient être régularisés, un projet de rapport en Conseil des ministres, un projet de décret portant régularisation à titre exceptionnel de sites en situation d’irrégularité et proposer un projet de décret portant réglementation de l’installation d’une station radioélectrique en matière d’urbanisme. Ces objectifs visés par le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), s’inscrivent dans l’optique d’une meilleure compréhension par les populations, sur les enjeux liés à l’installation des pylônes.
Ils vont également renforcer de l’avis du directeur général de l’Urbanisme, de la Viabilisation et de la Topographie, Solimane Hamed Ouattara, la transparence des actions publiques et encourager des comportements responsables face à l’aménagement des sites d’implantation des pylônes de téléphonie mobile. « De nos jours, nous sommes devenus dépendants des technologies de l’information et de la communication. Et des opérateurs de téléphonie mobile qui ont un cahier de charges à respecter avec les autorités, doivent permettre à tout un chacun de disposer de réseau de bonne qualité.
Malheureusement, nos aménagements faits de par le passé n’ont pas tenu compte de

l’implantation de ces installations », a-t-il déploré. C’est la raison pour laquelle, à entendre M. Ouattara, ces sociétés de téléphonie sont obligées d’aller vers des habitations déjà existantes en milieu urbain, pour demander que la destination initiale qui est l’habitation soit changée pour l’installation de ces pylônes. « Cette situation inquiète les riverains et le dispositif réglementaire pour l’analyse de ces demandes fait aussi défaut. Au cours de cet atelier, nous allons régler toutes ces demandes en instance au niveau des différentes structures », a fait savoir le directeur général de l’Urbanisme, Solimane Hamed Ouattara.
Des problèmes de santé
Il a indiqué que lors de l’implantation des pylônes, des opérateurs de téléphonie sont plus confrontés à la réticence des populations riveraines, qui craignent que ces pylônes aient une incidence sur leur santé ou les mettent en insécurité, les pose de nuisance sonore et celle visuelle. Pour cette inquiétude, Soumanan Sanou de l’ARCEP a confié qu’au niveau international, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe des seuils pour les rayonnements non ionisants.
Il y a également une autorité européenne qui fixe des normes. Il a souligné qu’au niveau de l’ARCEP, les seuils au niveau du Burkina Faso sont largement inférieurs à ceux fixés par l’autorité européenne. « Pour l’instant, nous ne pouvons pas dire que les installations des pylônes de téléphonie mobile ont un impact sur la santé des populations », s’est-il abstenu. Il a tout de même rassuré, qu’il y a des autorités qui mènent des contrôles de manière périodique, pour préserver la population burkinabè des problèmes de santé sur
les rayonnements non
ionisants.
Afsétou SAWADOGO