L’Institut supérieur d’études et de protection civile (ISEPC) a lancé une formation de deux semaines intitulée : « Gestion de crises et catastrophes » au profit de stagiaires venus de 13 pays d’Afrique, le lundi 6 octobre 2025, à Ouagadougou.
Des stagiaires venus de 13 pays d’Afrique viennent de faire leur entrée
à l’Institut supérieur d’études et de protection civile (ISEPC) pour une formation de deux semaines sur la « Gestion de crises et catastrophes ». Le lancement de ladite formation a eu lieu, le lundi 6 octobre 2025, à Ouaga-dougou. Selon le Secrétaire général (SG) du ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Saïdou Sankara, l’importance d’une telle session n’est plus à démontrer, au regard du contexte mondial et régional profondément marqué par les crises.
Au niveau national également, il a rappelé les défis sécuritaires majeurs qui gangrènent le pays. Dans un tel contexte, le renforcement des capacités dans la gestion des crises et catastrophes constitue, à l’entendre, une impérative nécessité pour assurer la sécurité, la stabilité et le développement durable des nations. En cela, il a salué cette initiative de l’ISEPC qui, du reste, se caractérise par la diversité et la richesse des participants. « Le fait de réunir des cadres, des autorités administratives opérant dans des zones à haut risque, des praticiens et chercheurs en protection civile permet de créer un cadre unique d’apprentissage mutuel et de partage d’expériences », a-t-il déclaré.
De son avis, cette diversité constitue une force qui permettra d’aborder les crises non seulement sous l’angle technique, mais aussi humain, social et institutionnel. Il a invité les apprenants à profiter de cette session pour partager leurs expériences, bâtir des réseaux solides et renforcer leurs capacités en vue de prévenir, gérer et surmonter les crises. Il a aussi fait une mention spéciale à l’ISEPC qui s’affirme, année après année, comme un centre africain d’excellence dans la formation, la recherche et la coopération en matière de protection civile.
Promouvoir les bonnes pratiques de gestion des risques
De quoi ravir le cœur du directeur général de l’institut, le commandant Zouno Gérard Bambara, qui a aussi traduit sa reconnaissance à l’ensemble des acteurs ayant contribué à la tenue effective de cette session. Il a, notamment, fait cas de l’Université Joseph-Ki-Zerbo (UJKZ) qui, à travers le Centre d’études, de formation et de recherche en gestion des risques sociaux (CEFORGRIS), a permis de parfaire et d’enrichir le présent programme de formation.
Le Dr Natéwindé Sawadogo de l’UJKZ, pour sa part, a traduit l’honneur de sa structure d’être associée à l’élaboration et la mise en œuvre d’une telle initiative dont la pertinence n’est plus à démontrer dans le contexte international et régional actuel. « La virulence, la fréquence et l’intensité croissantes des aléas, tels que les inondations, les incendies, les épidémies caractérisent notre époque, avec des conséquences humaines et matérielles qui nous rappellent chaque jour l’importance de la prévention, de la préparation et d’une réponse coordonnée », a-t-il indiqué.
Il s’est dit convaincu que cette session permettra de promouvoir de bonnes pratiques de gestion des risques, d’améliorer la coordination entre les acteurs institutionnels, les services d’urgence, les acteurs communautaires et les partenaires humanitaires et d’encourager la synergie entre structures de formation académique et professionnelle en matière de protection civile.
Mais, pour atteindre ces objectifs, Dr Sawadogo a noté que les contenus de la formation sont organisés en quatre composantes. « La première couvre le cadre général de la protection civile et les généralités conceptuelles, la deuxième porte sur des contenus métiers opérationnels, la troisième couvre les défis émergents en matière de risques tels que la biosécurité, les risques liés à la pollution minière et la quatrième ouvre les réflexions sur l’humanitaire en situation de catastrophe », a-t-il détaillé. Tout en souhaitant un bon stage aux participants, il leur a demandé de faire preuve de curiosité, de discipline et d’esprit d’équipe.
Nadège YAMEOGO