Le Burkina Faso a célébré, vendredi 21 novembre 2025, à Ouagadougou, la Journée du tirailleur africain.
Alors que le pays des Hommes intègres affronte l’une des périodes sécuritaires les plus exigeantes de son histoire, le devoir de mémoire prend un sens particulier. Ainsi, célébrer les tirailleurs africains, ces soldats qui ont servi loin de leurs foyers, devient une manière pour la Nation de reconnaitre les valeurs de courage, de loyauté et de sacrifice qui continuent de nourrir la résistance actuelle face au terrorisme. C’est dans cette dynamique que s’est tenue, le vendredi 21 novembre 2025, à Ouagadougou, la Journée du tirailleur africain.
Instituée pour honorer ceux qui ont combattu sur différents fronts au cours du XXe siècle, la Journée du tirailleur africain s’est déroulée sous la présidence du ministre d’Etat, chargé de la Défense et des Anciens combattants, le général Célestin Simporé, en présence de nombreux invités. L’édition 2025 a été placée sur le thème :
« Tirer leçon du passé pour bâtir le présent ».
Le ministre chargé de la Défense a salué la mémoire de ces soldats qui, selon lui, ont porté l’honneur des peuples africains, parfois dans l’ombre et dans le silence, mais toujours dans la dignité.
Honorer nos anciens
Il a rappelé que de nombreux Burkinabè ont servi sur des théâtres d’opérations lointains, affrontant des conditions extrêmes pour défendre des nations en guerre.
Le général Célestin Simporé a également reconnu les injustices historiques, longtemps subis par ces anciens combattants, des pensions inéquitables et un manque de reconnaissance, rappelant surtout l’épisode douloureux du drame de Thiaroye. Il a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso à restaurer leur mémoire, à valoriser leurs descendants et à ancrer leur histoire dans les institutions, les écoles militaires et les cérémonies officielles.
Pour le commandant à la retraite, Paul Tondé, président de l’Association unique des anciens combattants, cette journée revêt une forte charge émotionnelle.
« Nous sommes là pour honorer nos anciens, ceux qui ont combattu pour des pays qui n’étaient pas les leurs, mais qui étaient en détresse. Notre cœur bat encore pour la patrie, même si nos forces physiques ne suivent plus », a-t-il confié. Malgré l’âge, les anciens combattants continuent d’apporter leur pierre à l’édifice national.
En effet, après un don de six tonnes de ciment à l’Initiative présidentielle Faso Mêbo, ils ont remis, en marge de la cérémonie, une contribution de 1 293 000 F CFA au Fonds de soutien patrio-tique, remise au ministre de la Défense. La célébration a également été marquée par plusieurs temps forts dont le dépôt de gerbes à la mémoire des tirailleurs, l’hymne aux morts et une exposition photographique consacrée aux anciens combattants, réalisée par le photographe Warren Saré.
Gustave KONATE





