Journée internationale de la jeune fille: des jeunes filles sensibilisées sur les dangers du numérique

Les filles ont suivi avec intérêt les différentes communications.

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale a célébré la journée internationale de la jeune fille à travers une conférence publique sur les risques du numérique, vendredi 10 octobre 2025, à Ouagadougou.

L’éducation de la jeune fille demeure un levier essentiel du développement durable, de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. C’est dans cette optique que le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, à l’occasion de la journée internationale de la jeune fille, a tenu une conférence de sensibilisation, le vendredi 10 octobre 2025, dans la capitale. Placée sur le thème « Enjeux et défis de l’éducation de la jeune fille dans un contexte de surutilisation des réseaux sociaux », la célébration a permis de mener une réflexion approfondie sur les comportements à adopter dans l’espace
virtuel.

Plusieurs communications ont été livrées autour de thématiques telles que «la surutilisation des réseaux sociaux et vie scolaire », « comment se prémunir des fake-news, du cyber harcèlement et des contenus inappropriés » et « les instruments juridiques règlementant l’utilisation des réseaux sociaux au Burkina Faso ». Ces différentes interventions visent à éclairer les jeunes participantes sur les bonnes pratiques à adopter pour se protéger et préserver leur image en ligne. La rencontre a réuni plusieurs acteurs dont le ministère en charge de la transition digitale, la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) ainsi qu’environ cent cinquante (150) participantes issues des écoles et universités des villes
de Ouagadougou.

Tirer profit des opportunités du digital en évitant ses pièges

Selon les organisateurs, des conférences ont été animées également à Bobo Dioulasso et à Koudougou dans le but de toucher un grand nombre de personnes. Le secrétaire général
du ministère en charge de l’action humanitaire, Emile Zabsonré, a confié que cette initiative vise à renforcer les capacités des jeunes filles en matière d’éducation numérique, afin de leur permettre de tirer le meilleur profit des opportunités du digital tout en évitant ses pièges.

De son avis, certaines attitudes et comportements observés sur les réseaux sociaux portent atteinte à l’image et à la dignité des femmes et des jeunes filles. « Les jeunes filles peuvent être influencées par des modèles de réussite illusoires ou être victimes d’exploitation et de manipulation en ligne », a-t-il déclaré. Il a ajouté que la prolifération de contenus inappropriés contribue à entretenir des stéréotypes dévalorisants et à fragiliser les valeurs sociales qui fondent la société burkinabè.

D’où la nécessité d’une éducation numérique adaptée et d’une vigilance accrue. Pour le directeur de la cyber sécurité à la Direction générale de la transformation digitale, Wilfried Batako, une jeune fille a besoin d’un équilibre entre l’utilisation de ces outils, les études et la vie ordinaire.

Il faut donc, a-t-il relevé, veiller à ce que ce soit une utilisation responsable pour préserver sa dignité et celle de son environnement numérique. M. Batako a également insisté sur la prudence et la discrétion en ligne, invitant les jeunes filles à écouter les conseils des parents, à bien paramétrer la confidentialité de leurs comptes et à éviter d’exposer des informations sensibles. « La prudence sur internet doit être la même que celle que l’on observe dans la vie réelle », a-t-il conclu.

Abdoulaye BALBONE
Armella KIBTONGO
(Stagiaire)

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