
Le ministère de la Santé a organisé, mercredi 20 août 2025, à Ouagadougou, la cérémonie officielle de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales sur le thème : « Hépatite : faisons tomber les barrières ».
Les autorités sanitaires du Burkina Faso demeurent engagées à renforcer la lutte contre les hépatites virales. La Journée mondiale de lutte contre ces pathologies a été célébrée en différé par le ministère de la Santé, mercredi 20 août 2025, à Ouagadougou. Le thème retenu pour la commémoration porte sur : « Hépatite : faisons tomber les barrières ».
Selon le ministre de la Santé, Jean-Claude Kargougou, qui a présidé cette cérémonie commémorative, les hépatites virales, en particulier les types B et C, constituent un enjeu majeur de santé publique, en raison des complications graves comme la cirrhose ou le cancer du foie qui aboutissent à une mortalité importante au Burkina Faso.
« Les dernières données nationales de 2010 révèlent des prévalences qui se situent à 9,1 % pour l’hépatite B et 3,6 % pour l’hépatite C », a-t-il indiqué. Le ministre Kargougou a confié qu’à travers son département, le gouvernement a élaboré une stratégie autour de quatre grands axes qui concernent la prévention, le dépistage précoce, la prise en charge et le traitement, ainsi que le renforcement des compétences des professionnels de santé. « En relevant collectivement ce défi de faire tomber les barrières de l’ignorance, de l’accès et de la fragmentation des efforts, nous pouvons inverser la tendance et offrir un avenir plus sain pour la population », a soutenu le Directeur général de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG), Eric N. Tougouma, parrain de la cérémonie. Il a également rassuré que la CAMEG relèvera le défi de la mise à disposition des médicaments de qualité à coût abordable, en étroite collaboration avec l’ensemble des autres acteurs du système de santé.
Alléger le coût des examens
Quant aux associations de lutte contre les Hépatites, elles ont plaidé pour un allègement des coûts des examens et traitements pour les personnes infectées. « Nous saluons l’intégration de la vaccination gratuite contre l’hépatite B dans le programme élargi de vaccination, ainsi que la prise en charge médicamenteux sans frais des personnes affectées par l’hépatite C », a déclaré la présidente de l’Association SOS Hépatite Burkina, Claire Hortense Sanon. Elle a, toutefois, relevé que les examens indispensables au bilan initial et au suivi, tels que la charge virale, le fibroscan, l’échographie et divers bilans biologiques, demeurent payants et très coûteux.
Pour ce faire, elle a plaidé pour un allégement du coût des examens, une mise en place d’un plan d’urgence pour le financement de la prise en charge des hépatites virales et un soutien aux associations et organisations communautaires par un appui financier, technique et logistique afin qu’elles puissent poursuivre leurs actions de sensibilisation, de dépistage et de vaccination, d’accompagnement et de soutien psychosocial aux patients. « Nous suggérons au gouvernement de rendre les traitements accessibles aux personnes atteintes de l’hépatite B, de décentraliser la prise en charge pour que partout dans le pays les malades puissent accéder aux soins sans parcourir des centaines
de kilomètres », a recommandé Hortense Sanon.
Soumaïla BONKOUNGOU 
Y. Jemima LANKAONDE
(Stagiaire)
            





















